Ils assignent en justice leur promoteur immobilier

Les propriétaires de la résidence du Clos des lys portent devant la justice leur différend avec Kaufman et Broad. Ils veulent que les défauts de construction soient corrigés.

Ils pensaient être tranquilles en achetant leurs 61 appartements dans cette résidence toute neuve de la rue Jules Guesdes, près de la gare, construite en 2013 par un promoteur d’envergure. Aujourd’hui, le sentiment est assez différent, au point que ces propriétaires ont décidé, à l’unanimité, d’assigner Kaufman et Broad en justice par l’intermédiaire du syndic. Leur avocat leur a conseillé de limiter les motifs d’assignation, cette dernière mentionne donc trois problèmes : le revètement de sol du parking qui se désagrège en poussière, l’absence d’isolation entre parking et rez-de-chaussée, ainsi qu’une sécurité incendie déficiente.

Mais la liste des réserves émises lors de la réception du bâtiment, non corrigées depuis, constitue une véritable litanie, à écouter Sabine Cantin, la présidente du conseil syndical. Des infiltrations entre les deux partie du bâtiment, et l’inondation des sous-sols du parking en cas de pluie sont ainsi citées, entre autres petits désagréments. « Je pense que les gens ont été déçus, explique de l’assignation Sabine Cantin. Même au niveau des parties privées, quand il y avait de petites réserves, il fallait se battre systématiquement. Kaufman nous renvoyait à chaque fois vers les entreprises sous-traitantes. »

Le promoteur immobilier, contacté, affirme découvrir la situation, et n’aurait pas encore reçu l’assignation, malgré le fait que ses équipes juridiques aient réussi à repousser l’audience une première fois. Une équipe de son service après-vente a cependant rencontré le syndic de copropriété suite à l’appel de La Gazette.

Elle demande réparation pour avoir vécu un an et demi avec des rats dans son jardinet

Elle avait acheté un joli appartement neuf en rez-de-jardin. Elle ne se doutait pas que des rats allaient lui empoisonner la vie pendant plus d’un an.

« Les responsables de Kaufman ne m’ont donné aucune excuse », regrette Valérie Cornet-Koudougnon.
« Les responsables de Kaufman ne m’ont donné aucune excuse », regrette Valérie Cornet-Koudougnon.

Depuis plus d’un an et demi, Valérie Cornet-Koudougnon se bat contre la présence de rats dans le jardinet de son appartement, situé au rez-de-chaussée de la résidence du Clos des lys. Le problème vient seulement d’être résolu, celle-ci demande donc des réparations à Kaufman et Broad.

En 2009, cette ancienne Parisienne a déménagé à Mantes-la-Jolie. Lors de la commercialisation du Clos des lys par Kaufman et Broad, elle est séduite et achète. En juin 2013, elle entre dans son appartement tout neuf. « Quelques mois après, le cauchemar commence. J’aperçois un trou dans mon jardin, puis un second, puis d’autres, se souvient-elle. J’ai appelé le dératiseur, il m’a tout de suite indiqué que c’était un terrier de rats d’égoût. »

Elle contacte alors Kaufman et Broad, mais le promoteur se montre pour le moins prudent, et n’admet aucune responsabilité, même s’il finit par faire intervenir son sous-traitant. Après de nombreuses démarches, la situation a fini par se débloquer… le mois dernier. Des tuyaux sont retirés du terrain, l’un laissé là par un sous-traitant du promoteur selon la propriétaire, l’autre beaucoup plus ancien. Aujourd’hui, elle espère être débarrassée des rongeurs, mais compte bien demander réparation, devant la justice si nécessaire.

« Les responsables de Kaufman ne m’ont donné aucune excuse, regrette Valérie Cornet-Koudougnon. C’est quand même terrible qu’il ait fallu les interventions de M. Bédier, de M. Vialay, de la mairie et de la Camy (communauté d’agglomération, Ndlr), pour faire réaliser ce que le service hygiène suggère depuis le départ. » La vision du promoteur sur l’affaire est, forcément, bien différente. « Dès que Kaufman a été averti du problème, ils se sont mis en ordre de bataille pour en rendre compte et faire que la dame ne soit plus embêtée », relate ainsi Camille Petit, chargée de relations presse.