Suivre les demandeurs « en fonction de leurs besoins »

La nouvelle agence Pôle emploi regroupe depuis décembre dernier les deux anciennes antennes des Assedic et de l’ANPE. Sa directrice, Marie Wallis, nous a expliqué son fonctionnement.

Qu’est l’apport de cette nouvelle agence ?
Nous avons des conditions d’accueil nettement plus agréables. Les gens sont ici dans des situations d’attentes dans tous les sens du terme. Attendre parce qu’il faut attendre son tour, et attendre parce qu’ils viennent solliciter quelque chose. Nous avons aujourd’hui beaucoup de moyens pour être en contact avec les demandeurs d’emplois. Lorsqu’on s’inscrit, on a l’adresse mail de son conseiller.

Vous n’accueillez pas uniquement des Muriautins ?
Nous regroupons 22 communes, certaines sont de l’intercommunalité (Seine et Vexin, Ndlr) et d’autres sont rattachées au Pôle emploi de Mantes-la-Jolie. Nous avons ici des bornes où les demandeurs peuvent venir s’actualiser, chercher des offres d’emplois, prendre de l’information et avoir accès à des sites utiles, comme l’AFPA (Association nationale pour la formation professionnelle des adultes, Ndlr). Depuis 2012, les conseillers suivent les demandeurs en fonction de leurs besoins. Certains sont plus autonomes. Nous avons une modalité intermédiaire, pour des gens qui ont des besoins d’accompagnement ponctuels, et une modalité renforcée, pour les gens qui en ont le plus besoin.

Cette demande est fréquente sur le bassin ?
Nous sommes sur un département qui est moins touché par le chômage, le taux est de 7,2 % dans les Yvelines, sauf qu’il y a des enclaves comme la vallée de la Seine. Nous cristallisons ici des difficultés. Nous avons des populations moins qualifiées et avec des difficultés dans la maîtrise de la langue.

Vous proposez des formations ?
Accéder à l’emploi sans qualification, ce n’est pas pérenne. Tous nos conseillers vont être formés sur l’orientation tout au long de la vie. Toute personne peut rencontrer à un moment de sa vie le chômage. Nous avons des outils d’accompagnement et des ressources individuelles pour financer des projets de formation. Nous avons aussi la capacité de mettre en œuvre une rémunération, voir même des aides périphériques dans le cadre d’une formation pour aider à l’hébergement ou aux déplacements. Notre grande vigilance est de veiller à l’efficacité de ces leviers de la formation, pour le retour l’emploi.