Muses : une entreprise en panne de clients

Les ventes de camionnettes électriques, destinées à livrer des colis de moins de 30 kg, sont insuffisantes. L’entreprise est en redressement judiciaire.

Il y a quatre ans l’entreprise conflanaise signait un contrat avec le prestataire de service Chronopost. L’an dernier, Muses lui a d’ailleurs vendu cent unités de ses véhicules de livraison à énergie électrique Mooville. Lauréat de la commission européenne pour ce modèle de camionnette écologique, Muses n’arrive pour autant pas à faire décoller ses ventes.

« Le marché est resté trop petit, témoigne Patrick Souhait, directeur général de l’entreprise. Les collectivités publiques se sont engagées politiquement, mais n’ont fait que la moitié du chemin. » Si cette entreprise qui gère l’ensemble de la chaîne de construction de ses véhicules fournit notamment le conseil départemental de Lorraine, « [son] cœur de cible reste les prestataires de la livraison privée », soutient son directeur général.

« Ce qui serait intéressant pour nous, ce sont de vraies contraintes. Il y a la loi de transition énergétique mais quand y-aura-t-il un décret ? », s’interroge Patrick Souhait, dont l’entreprise est en redressement judicaire depuis le début du mois dernier. Innovante et durable, Muses est dans une situation paradoxale mais semble avoir toute les cartes en main pour réussir son expansion. « Le chemin est long et nous avons besoin de rémunération pour tenir », constate son directeur.