Conflit social chez Citroën

Sur le port, le site Citroën est agité par un conflit social. Un syndicat dénonce l’externalisation en cours de certaines fonctions, au détriment des salariés éventuellement transférés chez le sous-traitant.

Rien ne va plus sur le site Citroën du port de Limay-Porcheville. Le week-end dernier, à l’occasion de portes ouvertes, les salariés de la Société commerciale Citroën Félix Faure (SCCVO), propriété de PSA Peugeot Citroën, ont distribué des tracts dénonçant des suppressions de postes dues à des externalisations pour les préparateurs, carrossiers-peintres, experts et metteurs en main.

La SCCVO, c’est aujourd’hui cinq sites de vente de véhicules utilisés par les salariés et la direction du groupe PSA, à faible kilométrage, qui sont remis à neuf avant d’être vendus. A Limay, 8 000 voitures sont stockées, et de 200 à 250 sont vendues chaque mois. Depuis 2012, certaines succursales de la SCCVO ont été fermées, tandis que le nombre d’employés en France est passé de presque 400 à environ 160.

Une bonne partie des fonctions de réparation des véhicules sont concernées par ces externalisations. Sans changer de locaux, c’est désormais une entreprise sous-traitante qui devrait être chargée de préparer et de remettre à neuf les voitures.

« A Limay, un peu moins de 90 personnes travaillent, 21 sont dans le collimateur », proteste Daniel de Oliveira, représentant du personnel CFTC. Ce qui fait peur est qu’on demande à des gens qui ont 30 ans de boutique de rejoindre une autre entreprise, ils vont perdre leur ancienneté et tous leurs avantages. »

Si la direction a assuré les délégués du personnel que tout le monde serait reclassé, Daniel de Oliveira reste méfiant. « Nous demandons une prise en charge individuelle et vraiment correcte. Nous nous sommes rendus compte, par le passé, que des gens qui avaient plus de 20 ans d’ancienneté n’avaient pas été pris en compte. »

Suite aux manifestations du week-end dernier des réunions sont prévues entre délégués du personnel et direction, ainsi qu’avec chacun des salariés concernés. Contactée par La Gazette, la direction du site n’a pu nous répondre dans les délais impartis à la publication de cet article.