Le collectif contre les odeurs ne lâche rien

Dans le quartier de Saint-Exupéry, plusieurs riverains ne peuvent plus respirer sereinement. Des odeurs nauséabondes en provenance de l’usine PSA voisine, ne cessent de les importuner.

Une année a passé depuis les premières alertes. La direction de PSA (Peugeot SA, Ndlr) a de nouveau été alertée cette année par les riverains de son site pisciacais, duquel émane des odeurs de plus en plus insoutenables. « Depuis plusieurs mois, quasiment quotidiennement, et avec une intensité jamais égalée, ces odeurs persistent et nous empêchent d’ouvrir sereinement nos fenêtres et de profiter de nos jardins », explique Emmanuel Cauchois, riverain excédé, dans une lettre adressée au groupe automobile.

« Le site PSA de Poissy est pleinement conscient de la nuisance olfactive et prend cette problématique très au sérieux, a répondu Viviane du Cray, chargée de l’environnement du site industriel. Dans un souci de totale transparence, nous rendons compte de notre plan d’action auprès de la Mairie et des riverains et de la Ville de Poissy. »

Le maire de Poissy, Karl Olive (LR), s’était rendu à une réunion organisée par le collectif Poissy-Achères conte les odeurs, le 19 juin dernier. Ayant affirmé son soutien à ses administrés, l’édile s’est engagé à fournir des résultats d’analyse. « Pour l’instant on nous a toujours rien donné, soutient Stéphanie David, membre du collectif. On ne sait pas où cela va, mais ça nous empêche pas de faire des pétitions, des attestations de témoignages. Nous constituons un dossier de notre côté. »

Cette habitante de la rue Adrienne Bolland affirme que le but du collectif n’est pas politique et que l’objectif n’est également pas de faire fermer PSA. Ces requêtes sont ordinaires et largement compréhensibles : « nous voulons savoir ce que nous sentons et si cela est toxique. Nous demandons que ça ne sente plus, afin de vivre tranquillement. » Pour ne pas continuer à vivre les fenêtres fermées, les habitants attendent des réponses pour leur bien-être, celui de leurs enfants et ceux du centre de loisirs Nelson-Mandela, tout proche. Une nouvelle réunion pourrait se tenir vendredi 3 juillet.