Ils étaient peu nombreux devant le monument aux morts. Vendredi matin, Mantes-la-ville a organisé une commémoration rendant hommage aux harkis et à leur engagement, aux côtés de l’armée française, durant la guerre d’Algérie. « Ils ont été oubliés et leur engagement a été nié ou maltraité, a admis Cyril Nauth (FN), maire de la ville. Leur accorder des indemnités minimum, au même titre que tous les autres combattants français, est la moindre des choses ».
Aujourd’hui, la juste reconnaissance et le traitement des harkis par l’État français est loin de faire l’unanimité… 53 ans après la fin du conflit. Hamadi Belmeguenai, 80 ans, s’est rappelé avec émotion ses sept années de combat : « Je ne regrette pas de m’être engagé aux côtés de la France car nous avons pu sauver beaucoup de Français, qui seraient morts sans nous », a-t-il raconté. Avant d’ajouter avec émotion : « L’État n’a pas fait ce qu’il fallait, il est peut-être temps d’essayer de faire quelque chose ».