Un projet d’urbanisme à l’étude

Afin de répondre aux besoins de logements sociaux, l’Etablissement public foncier des Yvelines (Epfy) vient de lancer une étude urbaine sur le secteur du « fossé Maulet », à Bouafle.

L’Etablissement public foncier des Yvelines (Epfy) et la commune de Bouafle s’associent pour engager une politique foncière visant à réaliser des programmes de logements. En effet, la perspective démographique de la ville prévoit 2 500 habitants en 2020. Qui plus est, Bouafle est soumise à la loi Solidarité et renouvellement urbains (SRU) et a pour obligation de disposer de logements sociaux locatifs sur son territoire. Afin de pouvoir répondre à l’ensemble de ces objectifs, 180 habitations devraient être envisagées dont 55 logements sociaux.

Le secteur géographique retenu pour l’étude urbaine est celui dit du « fossé Maulet ». Située au Sud-Ouest, la zone s’étend sur 6,4 hectares de la rue de Presles, à celle des 4 vents en passant par la rue du château d’eau. Cette zone est traversée par la rue de la Beauce et comprend des terres cultivées.

Une Orientation d’aménagement et de programmation (OAP) est chargée d’assurer une certaine continuité urbaine sur ce secteur choisi. Bouafle étant un petit bourg, le développement d’une démarche foncière devrait s’effectuer tout en préservant l’identité rurale de la commune. Une identité qui se trouve être au coeur des préoccupations de certains habitants : « La commune est carencée en logements sociaux donc c’est vrai qu’il faut en construire, considère un couple de Bouaflais, installé depuis 30 ans. C’est un village tranquille et agréable donc il faut voir ce qui va être construit ».

L’Epfy assure le financement de l’étude urbaine à hauteur de 60 000 euros ( hors taxes). Si elle n’est suivie d’aucun engagement concret de la part de la collectivité, celle-ci doit rembourser entre 50 % et 100 % des frais avancés.
L’Epfy assure le financement de l’étude urbaine à hauteur de 60 000 euros ( hors taxes). Si elle n’est suivie d’aucun engagement concret de la part de la collectivité, celle-ci doit rembourser entre 50 % et 100 % des frais avancés.

L’OAP envisage ainsi un bâti plus dense à l’ouest c’est-à-dire, près des espaces déjà urbanisés et plus aéré au sud, davantage ouvert sur le grand paysage et proche des terres agricoles. Egalement, il est envisagé que les nouvelles constructions soient diversifiées et répondent à une certaine mixité sociale et générationnelle. La démarche n’en est qu’à ses prémices mais une dynamique est bel et bien enclenchée. Si côté mairie, on parle d’un « projet embryonnaire » sur lequel il est, à ce stade, difficile de discuter, à l’EPFY, il s’agit d’un processus plutôt concret.

Chargé d’accompagner les projets des collectivités publiques, l’Epfy met à disposition son expertise en matière foncière. « L’établissement a signé une convention avec la commune en mars 2015, a indiqué Jean-Christophe Canali, chef de projet à l’Epfy. Au total, l’étude urbaine devrait prendre de sept mois à un an entre la première phase de diagnostic et le rendu final ». Séquencée en trois étapes, la démarche s’attarde d’abord à réaliser un diagnostic mettant en évidence les atouts et contraintes du territoire. Il doit prendre en compte les questions environnementales ainsi que le contexte paysager et urbain. La deuxième étape se focalise sur la proposition de trois scénarios d’aménagement. A l’issue de celle-ci, un scénario sera conservé dans le but d’être réalisé.