Les anciens salariés de Bonna Sabla accusaient la direction de n’avoir eu recours qu’à des emplois précaires et réalisé aucune réembauche pour le redémarrage de l’entreprise en juin dernier. Les ex-Bonna ont eu gain de cause lors de la décision du tribunal des Prud’Hommes, le 18 septembre. La société devra donc indemniser à hauteur de 850 000 euros vingt-deux salariés, soit près de 40 000 euros par personne.
Faute de commandes, Bonna Sabla avait dû mettre en place deux plans sociaux en 2012 et 2013, où l’ensemble des soixante-six salariés ont été licenciés. Jugée coupable de licenciement sans effet et de transfert abusif de l’activité, l’entreprise n’a pas fait appel de la décision.
Concernant la reprise d’activité, une soixantaine d’intérimaires ont été sollicités dont six victimes du plan social en 2013. « Le redémarrage est une bonne nouvelle pour l’emploi mais aucun ancien salarié n’a bénéficié de la priorité de réembauchage comme cela nous avait été promis », a déploré Patrick Ferrez, membre de la CGT, dans Le Parisien.