Sécurité : une évolution contrastée depuis 2010

Le Ministère de l’Intérieur a rendu récemment publiques ses statistiques détaillées en matière de sécurité pour chaque département. De 2010 à 2015, les Yvelines ont connu des variations très importantes des crimes et délits. Certains connaissent une baisse massive, comme celle des homicides ou des vols avec violence. D’autres, au contraire, croissent de façon importante, à l’image des cambriolages, des coups et blessures ou des déclarations de violences sexuelles. Le seul nombre plutôt stable concerne les vols sans violence.

EN NETTE BAISSE

Homicides : 14 en 2010 ; 3 en 2015.
Vols avec violence : 3 310 en 2010 ; 2 350 en 2015.
Incendies : 1 227 en 2010 ; 697 en 2015.
Dégradations et vandalisme : 11 797 en 2010 ; 6 066 en 2015

EN NETTE HAUSSE

Coups et blessures volontaires : 3 629 en 2010 ; 4 225 en 2015.
Menaces et chantages : 2 009 en 2010 ; 2 622 en 2015.
Cambriolages : 6 011 en 2010 ; 7 689 en 2015.
Violences sexuelles : 694 en 2010 ; 891 en 2015.
Escroqueries et abus de confiance : 8 486 en 2010 ; 9 150 en 2015.
Infractions à la législation sociale et économique :
471 en 2010 ; 795 en 2015.

EN RELATIVE STABILITE

Vols sans violence : 32 831 en 2010 ; 31 449 en 2015.

Les statistiques rendues publiques et reprises dans cet article regroupent les données issues de la police et de la gendarmerie des Yvelines.
Les statistiques rendues publiques et reprises dans cet article regroupent les données issues de la police et de la gendarmerie des Yvelines.

Des statistiques forcément imparfaites

Les statistiques diffusées par le Ministère de l’Intérieur prennent en compte les crimes et délits enregistrés pour la première fois par les forces de sécurité et portés à la connaissance de l’institution judiciaire. En sont donc exclues les simples contraventions et les infractions non poursuivies par un tribunal. Ces données peuvent être plus ou moins représentatives des infractions subies.

Si, d’après le ministère, plus de 90 % des vols de véhicules et de 80 à 90 % des cambriolages de résidences principales sont déclarés, c’est loin d’être toujours le cas. Ainsi, seules 20 à 30 % des violences physiques hors du ménage donnent lieu à plainte. Cela tombe même à moins de 10 % pour les violences sexuelles hors du ménage, comme pour les violences physiques ou sexuelles au sein du ménage.

Enfin, en ce qui concerne les infractions ne comportant pas de victime physique ou morale, le ministère précise que les statistiques reflètent plus les efforts des services de police et de gendarmerie « pour repérer les infractions et en confondre leurs auteurs présumés » que l’évolution réelle de la délinquance. Cela concerne par exemple les infractions à la législation sur les stupéfiants, le travail, le droit des étrangers, le proxénétisme ou la protection de l’environnement.