L’affaire du double braquage avance

Ce week-end, quatre personnes ont été déférées devant le parquet de Versailles dans l’affaire des braquages du bar-tabac les Trouvailles. Ils sont soupçonnés d’être les auteurs des vols à mains armées qui se sont déroulés à cinq jours d’intervalle.

En l’espace d’une semaine, le bar-tabac les Trouvailles avait été braqué à deux reprises le lundi 11 janvier puis le samedi 16 janvier. Les policiers du commissariat de Conflans-Sainte-Honorine avaient alors débuté une enquête qui a permis d’arrêter quatre personnes. Ces dernières ont été déférées samedi devant le parquet de Versailles.

Les faits remontent au lundi 11 janvier lorsque deux personnes ont fait irruption, aux alentours de 20 heures, dans le commerce situé rue de la Chapelle. Visages masqués par des écharpes, l’un des deux hommes est resté à la porte tandis que le second a ordonné la remise du contenu du tiroir-caisse.

Menacé par un pistolet à impulsion électrique, le couple de gérants s’est alors exécuté, remettant ainsi aux malfaiteurs 2 000 euros en espèces. A l’arrivée des forces de police, les quatre clients ayant assisté à la scène avaient déjà pris la poudre d’escampette.

Encore traumatisés par le braquage, les gérants ont été confrontés à un deuxième vol à main armée, cinq jours après le premier. Samedi 16 janvier, il était 17 heures lorsque deux hommes encagoulés sont entrés dans le même bar-tabac les Trouvailles. Toujours sans violence, les voleurs sont partis avec un butin s’élevant à 4 100 euros. Egalement, ils se sont saisis de 105 paquets de cigarettes représentant une valeur d’environ 800 euros.

En exploitant les images des caméras ainsi qu’en analysant les traces ADN, les forces de l’ordre ont identifié l’un des auteurs du second braquage. Jeudi dernier, celui-ci a été arrêté et placé en garde à vue. Lors de son audition, le suspect a reconnu les faits qui lui étaient reprochés.

Quatre heures après, deux autres personnes ont alors été arrêtés par les policiers puis placés en garde à vue. Si l’un d’eux a dans un premier temps nié en bloc son implication dans le braquage, il a ensuite dit qu’il savait qu’un vol à main armée allait être commis au bar-tabac. Pour autant, il a indiqué que son implication concernait seulement la récupération d’une partie du butin, qui devait servir de paiement d’une dette.

Le jour suivant, un dernier homme a été amené au comissariat de Conflans-Sainte-Honorine. Après plusieurs heures d’audition, il a avoué être l’auteur du premier braquage tout en refusant de donner le nom de son complice.

Il aurait déclaré aux fonctionnaires qu’il avait voulu se faire de l’argent facilement. Pour autant, il aurait refusé la proposition des auteurs du second braquage de les rejoindre. L’arme factice qui a été utilisée pour le premier vol à main armée s’est avérée être la même que celle utilisée dans le cadre du second événement. Les auteurs des faits auraient indiqué aux forces de l’ordre qu’elle avait été cachée dans un local à poubelle mais les recherches n’ont abouti à la découverte d’aucune arme. Connus par la plupart des services de police, les quatre suspects déférés devant le parquet de Versailles ont entre 14 ans et 18 ans.

La question de la sécurité à Carrières-sous-Poissy est devenue ces dernières semaines un véritable enjeu politique pour l’équipe municipale et son opposition. Dans un communiqué de presse, Christophe Delrieu (DVD), maire de Carrières-Sous-Poissy, a « salué la rapide enquête des forces de police qui aura permis de mettre un terme à de tels agissements ». Il a ainsi profité de cet événement pour rappeler l’importance de « renforcer la sécurité de nos territoires ».

Le maire de Carrières-sous-Poissy n’a pas été le seul à communiquer autour de cette affaire de double braquages. Eddie Aït (PRG), conseiller d’opposition et conseiller régional d’Ile-de-France, a également émis un communiqué de presse. Il rappelle que soient mises en œuvre « dans les meilleurs délais les 23 mesures que constituent le bouclier de sécurité » dans le but d’ « éviter que de tels actes se reproduisent ». (voir l’édition du 20 janvier 2016 de La Gazette en Yvelines).

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