Logement social : les carencés en ont marre

Ces sept communes paient de fortes amendes pour non-respect de leurs obligations en matière de logements sociaux. Leur maire demande rendez-vous au premier ministre pour plaider leur cause.

Face au durcissement, ces dernières années, des pénalités financières infligées en cas de non-respect d’un ratio aujourd’hui fixé à 20 % de logements sociaux (et 25 % en 2025, Ndlr), elles n’en peuvent plus.

Les maires de sept communes yvelinoises, parmi lesquelles Triel-sur-Seine, Orgeval et Guerville en vallée de Seine, se disent « en colère » dans un communiqué demandant un entretien avec le premier ministre Manuel Valls.

« Nul ne conteste la légitimité d’offrir des capacités de logements pour toutes les catégories de populations, avancent ces élus protestataires. Ce sont les difficultés concrètes, voire les impossibilités pratiques de mettre en œuvre et respecter le dispositif législatif et réglementaire existant qui sont uniformément dénoncées, dans un contexte budgétaire morose aggravé par le tarissement des sources de financement. »

La commune la plus carencée est aujourd’hui Guerville, avec 1,49 % de logements sociaux pour une pénalité annuelle de 95 000 euros. En vallée de Seine vient ensuite Orgeval qui paie chaque année 145 000 euros à cause de ses 5,46 % de logement social. Mais le record financier est triellois, avec une amende de 230 000 € liée à son taux de 9,7 %.