Dunlopillo : les élus entre espoir, pessimisme et colère

Le placement de sa maison-mère en redressement judiciaire menace plus de 300 emplois dans le Mantois. Les élus locaux sont très partagés quant aux mois à venir.

Signé il y a un an, le transfert de l’usine Dunlopillo et de ses 146 salariés de Mantes-la-Jolie vers Limay (où travaillent 160 salariés, Ndlr) et Porcheville était déjà en retard. La semaine dernière, le placement de sa maison-mère, le groupe Cauval, en redressement judiciaire, le menace encore plus. Si certains élus locaux veulent encore y croire, d’autres sont bien plus pessimistes.

C’est ainsi le cas du président du conseil départemental, dont l’institution foncière satellite avait acquis en 2015, pour 10 millions d’euros, les terrains du site mantais ainsi qu’un bâtiment dans la zone industrielle de Porcheville. « L’actif de Mantes est revendable et les bâtiments de Limay peuvent éventuellement être loués », a-t-il déjà indiqué au Parisien.

A gauche, le communiste mantais Marc Jammet exige « un audit sur l’utilisation des fonds publics par le groupe Cauval », avec des poursuites judiciaires « selon son résultat ». Le maire de Limay, Eric Roulot (PCF), en a appelé directement au ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, sur les ondes de la radio locale associative LFM. Lui veut garder espoir : « Nous devons faire preuve de persévérance pour trouver un nouveau repreneur. »