La prime de la discorde

Fin février, le groupe PSA Peugeot Citroën a annoncé qu’une prime de 2 000 euros allait être versée à ses salariés. Sur le site de Poissy, le syndicat CGT dénonce une mesure en trompe-l’oeil.

Carlos Tavares, PDG du groupe PSA Peugeot Citroën a annoncé une prime d’intéressement de 2 000 euros pour les salariés. Une communication bien réglée selon Frédéric Hémery, délégué CGT sur le site de Poissy, puisque « deux jours après l’annonce, des négociations salariales ont eu lieu avec 8 euros net par mois d’augmentation générale sur les salaires ».

Cette annonce fait suite aux bons chiffres enregistrés par le constructeur automobile sur l’année 2015. Au total, celui-ci a dégagé un résultat net de 1,2 milliard d’euros. Il s’agit d’une première depuis 5 ans qui a permis au groupe PSA Peugeot Citroën d’atteindre en avance ses objectifs fixés.

« Ca fait déjà trois ans que les salaires sont bloqués or, c’est le moment pour les augmenter de manière significative, a estimé Frédéric Hémery. On nous annonce une prime moyenne de 2 000 euros, déjà les ouvriers devraient toucher 1 700 euros, mais compte-tenu de tous les sacrifices qui ont été faits, ça ne suffit pas ! »

Une pétition circulerait ainsi au sein des ateliers à Poissy. Grands laissés-pour-compte de cette mesure, les intérimaires s’insurgeraient du manque de considération auquel ils font face de la part de leur direction.