Grève nationale chez Calcia

Un mouvement de grève touche le cimentier Calcia. Il est massif à la cimenterie de Gargenville, beaucoup moins aux Technodes, le siège français de l’entreprise situé à Guerville.

Ils refusent la quasi-suppression de leur prime d’intéressement. Plus de 90 % des 112 salariés de la cimenterie gargenvilloise de Calcia étaient, lundi (lors de l’impression de cette édition, Ndlr), toujours en grève depuis jeudi matin, dans le cadre d’un mouvement intersyndical et national de protestation. Au siège de Guerville, nommé Les technodes, la grève est peu suivie parmi les 400 employés.

« Nous avons généralement une prime d’intéressement de 2 000 à 5 000 euros. Vendredi 8 avril, on nous a annoncé zéro, alors qu’on réalise 46 millions d’euros de bénéfice net, dont 43 millions remontés au groupe Italcementi (dont Calcia est une filiale, Ndlr), s’insurge Pascal Gaumer, délégué CGT à Gargenville. Pour faire passer un peu la pilule, ils nous ont mis une prime de 150 euros bruts sur la paie du mois d’avril. »

L’intersyndicale demande le versement d’une prime de 1 500 euros nets pour chacun des 1370 salariés français de Calcia. Mais, au-delà des primes, l’inquiétude porte aussi sur le rachat en cours d’Italcementi par l’Allemand Heidelbergcement, qui a déjà annoncé des coupes dans les effectifs du groupe italien.
La Gazette n’a pu joindre Calcia avant publication de cet article.