Crue de la Seine : les îles à la peine

Proche de celle de 1982, elle a surtout inondé les insulaires. Mais les pluies du mardi 31 mai ont fait déborder les rivières, noyant plusieurs communes.

LES INONDATIONS EN PHOTO COMMUNE PAR COMMUNE

La carte ci-dessus répertorie, en rouge, les villes et villages de la communauté urbaine Grand Paris Seine & Oise (GPSEO) dont plusieurs bâtiments d’habitation, commerciaux ou industriels ont été touchés par des débordements subits, des inondations ou des remontées liés à la hausse des rivières ou de la Seine depuis le mardi 31 mai.

En cliquant sur votre commune, qu’elle soit ou non en rouge, vous afficherez de nombreuses photos des crues de la semaine dernière. Ces images ont été prises par nos journalistes, mais aussi par des mairies ou des habitants, que nous remercions.

DES VILLES NOYEES OU PARTIELLEMENT INONDEES

A Carrières-sous-Poissy, les logements du quartier des bords de Seine ont échappé à la crue de la Seine, mais cela n’a pas été le cas de leurs parkings, prévus comme d’éventuels réservoirs lors de l’érection du nouveau quartier. Environ 1 400 véhicules ont dû être déplacés vendredi et samedi.
A Carrières-sous-Poissy, les logements du quartier des bords de Seine ont échappé à la crue de la Seine, mais cela n’a pas été le cas de leurs parkings, prévus comme d’éventuels réservoirs lors de l’érection du nouveau quartier. Environ 1 400 véhicules ont dû être déplacés vendredi et samedi.

Mézy – Juziers : dès le jeudi, le niveau de l’eau en Seine a poussé les élus à avertir les habitants de l’île Verte de leurs chalets sur pilotis, commune aux deux villages. « Une vingtaine de familles ont été évacuées, 19 ont pu être relogées, dont une dans le logement d’urgence de la commune », indiquait vendredi la mairie de Juziers.

Meulan-en-Yvelines : les Meulanais ont assez largement échappé aux inondations, même si la rivière Montcient a débordé jeudi, puis la Seine le lendemain. Dès mercredi, le Centre hospitalier de Meulan – Les Mureaux (Chimm) décidait cependant l’évacuation de 150 patients hospitalisés sur le site Henri IV (situé sur l’île, Ndlr) : 80 % ont été transférés aux Mureaux sur le site de Bécheville, et les 20 % restants vers d’autres hôpitaux.

Vaux-sur-Seine : sur l’île privée, l’entraide et l’anticipation ont permis de limiter les dégâts. « On a eu le temps de sortir toutes les voitures de l’île et on s’est tous aidés à monter les meubles », racontait une habitante de l’île ce vendredi. « Sur 90 maisons, environ la moitié doivent avoir des inondations, estimait une autre îlienne. Certains ont de l’eau jusqu’à la taille et d’autres ont 10 centimètres d’eau. » Mais pas question pour ces Vauxois de se laisser abattre : « Ce soir, nous allons faire un barbecue avec les restes des congélateurs tombés en panne ».

Triel-sur-Seine : sur la rive droite, soit 90 % du territoire communal, la Seine a épargné les maisons. Par contre, l’île s’est trouvée inondée à partir de vendredi, ainsi que la rive gauche, en contrebas de Vernouillet, où se situent deux campings et quelques habitations.

Conflans-Sainte-Honorine : si les habitations d’à terre ont très largement évité l’inondation, à l’exception de certains sous-sol, la municipalité de Conflans-Sainte-Honorine a dû se mobiliser du vendredi au dimanche afin d’éviter tout problème pour les bateaux-logements. Ainsi, des planches ont été installées sur les bords de la péniche-théâtre Story boat, sa coque peu profonde risquant de se retrouver sur le quai.

Carrières-sous-Poissy : les logements du quartier des bords de Seine ont échappé à la crue de la Seine, mais cela n’a pas été le cas de leurs parkings, prévus comme d’éventuels réservoirs lors de l’érection du nouveau quartier. Ce sont environ 1 400 véhicules qui ont dû être déplacés vendredi et samedi. Dans de nombreux autres quartiers, l’eau est remontée par capillarité dans les caves comme au niveau de certains équipements sportifs.

Poissy : a l’instar de l’île Nancy d’Andrésy, la mairie pisciacaise a proposé, vendredi, une évacuation de l’île des Migneaux. Ses résidents, « habitués » des crues de la Seine, sont dans leur immense majorité restés chez eux et ont conservé le moral, navigant en paddle là où ils marchaient la veille. Les autres habitants, eux, ont fait de l’inondation des berges leur sortie du week-end, en famille ou entre amis.

Villennes-sur-Seine : les insulaires se sont préparés dès jeudi, alors que la pointe de l’île prenait déjà l’eau. Dans la soirée, la Seine l’a envahie, ainsi que la rive gauche, tandis que le fleuve léchait les habitations dans la commune voisine de Médan. Vendredi, de nombreuses maisons villennoises étaient sous plus d’un mètre d’eau, déclenchant la colère de certains habitants. Ces derniers ont estimé ne pas avoir été suffisamment prévenus par la municipalité, a rapporté Le Parisien

Orgeval : situés loin de la Seine, les Orgevalais sont passés à côté de la crue du fleuve, ils ont été touchés de plein fouet par les pluies du mardi 31 mai et le débordement brutal du ru de Russe, dont la source est aux Alluets-le-Roi. « L’encombrement par les branches et les racines a fait que cela a débordé », a indiqué la mairie. L’hôtel-restaurant Moulin d’Orgeval a connu un affaissement de son parking, tandis que les caves, garages et commerces du centre-ville se sont retrouvés sous l’eau

Epône – Aulnay-sur-Mauldre : dans la nuit du mardi 31 mai au mercredi 1er juin, la Mauldre est violemment sortie de son lit à cause des pluies torrentielles. Cinq familles ont dû être évacuées et relogées temporairement, comme une quarantaine d’élèves des Compagnons du devoir, dont les locaux ont été atteints de manière importante. Le centre-ville d’Aulnay-sur-Mauldre s’est également retrouvé sous plus d’un mètre d’eau pendant la nuit, touchant 150 foyers pour environ 400 relogements (soit un tiers des habitants du village, Ndlr).

Mantes-la-Ville – Villette – Vert : la rivière Vaucouleurs a gonflé très rapidement à cause des précipitations l’après-midi du mardi 31 mai. Egalement sur le trajet de ce cours d’eau, les communes de Magnanville et Auffreville-Brasseuil n’ont cependant pas connu d’inondations. Les édiles de ces deux villes ont pointé auprès de La Gazette que des aménagements réalisés ces dernières années avaient permis d’éviter tout problème.

Follainville – Dennemont : vendredi après-midi, Samuel Boureille (SE), maire de la commune, était rue Jules Guesdes avec quelques habitants pour observer la montée de l’eau. « Depuis deux jours, on aide les gens à monter leurs affaires, explique Samuel Boureille. L’eau devrait taquiner 120 logements environ, mais trois seront sûrement inondés. » Dans le même temps, les pompiers circulaient en bateau sur la Seine pour « faire le tour des bâtiments isolés », indique le maire.

Brueil-en-Vexin : A Brueil-en-Vexin, la Montcient a débordé mardi 31 mai, jour des pluies torrentielles, comme elle l’avait déjà fait une semaine auparavant, sans toutefois causer de gros dégâts. La semaine précédente, Jambville et Montalet-le-Bois avaient également été touchés, cela n’a pas été le cas lors de ce second épisode.