L’action citoyenne face à l’inaction des politiques

L'opération de nettoyage citoyen a réuni une vingtaine de bénévoles. Samedi matin, la petite équipe s'est affairée à ramasser les ordures accumulées le long de la RD 190. Le travail fut pour le moins laborieux.

Bouteilles en plastique, sacs, cannettes et déchets en tout genre ont été collectés aux abords de la RD 190 entre Triel-sur-Seine et Carrières-sous-Poissy. Samedi matin, des membres de l’association Pissefontaine environnement ont été rejoints par des bénévoles suite à l’appel lancé sur les réseaux sociaux. Il s’agissait d’œuvrer pour la défense de l’environnement et débloquer une situation laissée à l’abandon.

« Le 3 avril dernier, on est venu une première fois ici, on pouvait vraiment tout voir car il n’y avait pas d’herbes hautes, explique Julie Berrier, membre de l’association. On avait fait une vidéo pour sensibiliser les élus face à tous ces déchets. Seule la femme de monsieur Tautou nous avait dit que quelque chose serait fait mais aucune action n’a été constatée ». Suite à cet immobilisme, l’association a fini par lancer l’idée d’une collecte citoyenne.

Afin de mobiliser un maximum de personnes, les bénévoles ont parlé de cette action à leurs proches. La communication s’est aussi jouée en grande partie sur les réseaux sociaux. Finalement, ils étaient une petite vingtaine a s’être rassemblé en ce début de week-end. Les pieds dans les hautes herbes et les mains dans les orties, la motivation était plus que nécessaire, elle était surtout indispensable.

A 21 ans, Mathilde a vu Julie « partager l’événement sur Facebook » mais autre chose a été déterminant dans sa prise de décision. « Hier, j’ai vu le film Demain de Mélanie Laurent. Je me suis dit que voir un film qui donne envie de faire bouger les choses c’est bien mais si après je ne fais rien, ça ne sert pas à grand-chose ». Ni une ni deux, elle s’est décidé à participer à cette action citoyenne locale.

«  La difficulté, c’est la hauteur des herbes, il y a aussi beaucoup d’orties. Il aurait fallut qu’on ait quelque chose pour couper mais là, on est obligé de se débrouiller », constate Frédéric Taulemesse, habitant de Triel-sur-Seine. Pissefontaine environnement a reçu l’aide de l’association Let’s do it France qui leur a fourni l’ensemble des gants et des sacs plastiques. Qui plus ait, la mairie de Triel-sur-Seine a permis la mise à disposition d’une benne de collecte des sacs plastiques.

Les vingt premières minutes de l’opération ont permis le remplissage d’une douzaine de sacs. « Ca me déprime de voir autant de déchets sans compter tout ce qui reste à ramasser », regrette Frédéric. Avant d’ajouter :« Il n’y a pas de changement de comportement, on est en train de vider une baignoire qui se remplit ».