Deux ans de restauration pour le Prieuré royal Saint-Louis

En novembre, les travaux de rénovation du Prieuré royal Saint-Louis ont débuté. Ceux-ci sont prévus pour durer deux ans et ont entraîné la fermeture du Musée du jouet pour la même période.

Le Prieuré royal Saint-Louis, qui accueille notamment le Musée du jouet, fait peau neuve. Si une partie de l’enceinte située rue de la Tournelle a récemment été refaite, des travaux de rénovation de la porterie, qui servait d’entrée au monastère, vont commencer dans les prochaines semaines. Ces travaux ont entraîné en juin dernier la fermeture du Musée du jouet, situé dans la porterie, pour une durée de deux ans (voir encadré).

L’imposant monument, construit au XIVe siècle sur le lieu de naissance de Saint-Louis, fut l’un des monastères les plus importants de France entre la fin du Moyen Âge et la Révolution. Une grande partie du lieu fut démolie après la Révolution, et seules subsistent la porterie et l’enceinte de l’édifice.

La porterie, et ses deux imposantes tours, vont connaître une nouvelle jeunesse vers la fin 2018. Ces travaux de restauration de la porterie ont pour origine « des problèmes sur la toiture, qui n’est plus assez étanche », expliquait en septembre Florence Xolin, adjointe au patrimoine, « la maçonnerie côté rue qui se détériore » ainsi que « les huisseries (portes-fenêtres, Ndlr) ».

Partant de ce constat, l’opération de restauration a été lancée en relation avec la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) et les Architectes des bâtiments de France (ABF). Ces rénovations ont aussi une « dimension de protection des œuvres [du Musée du jouet], pour lesquelles il était nécessaire d’améliorer les questions de température et d’humidité », indiquait Florence Xolin : « Des travaux d’isolation sur la toiture et de ventilation sont donc prévus, afin de limiter les contrastes de températures ».

Une extension de 60 m² de la porterie est également prévue à l’intérieur de l’enceinte où se trouvera « la nouvelle salle d’animation […] qui sera ouverte sur le jardin », d’après Florence Xolin, qui ajoutait que cette extension sera dans « un style assez moderne mais en continuité, dans la forme et le volume, du bâtiment ». Un projet validé par les ABF et la commission des sites, qui dépend du ministère de l’environnement.

Cette restauration aura donc comme volet la protection du monument et celle des œuvres, mais permettra aussi d’améliorer l’accueil des personnes à mobilité réduite. « Pour cela, nous allons mettre en œuvre un élévateur, et une restructuration de l’espace sanitaire », précisait l’adjointe au patrimoine.

Le prix total des travaux devrait avoisiner les 2,2 millions d’euros. Mais si ceux-ci sont à la charge de la commune, avec des financements de la Drac et de la région notamment, un partenariat a été passé avec la Fondation du patrimoine afin de permettre aux Pisciacais et aux entreprises de participer au financement, en bénéficiant d’avantages fiscaux. Plus de renseignements sur fondation-patrimoine.org/32798.

Hors des murs : « permettre au musée de continuer à vivre »

Le Musée va devoir être fermé jusqu’à la fin 2018. Pendant la fermeture, la municipalité organise des opérations « hors les murs », « pour permettre au musée de continuer à vivre », indique Florence Xolin, adjointe au patrimoine. De nombreux ateliers continuent d’ailleurs d’être organisés.

Les presque 8000 œuvres vont être mises en réserve et certaines vont connaître des restaurations. L’enrichissement de la collection de jouets va quant à elle « être poursuivie », explique Florence Xolin. Pour la réouverture du Musée du jouet, un projet d’une nouvelle muséographie était également à l’étude en septembre.