Son amant lui extorque près de 17 000 euros

Entre septembre et octobre 2015, un homme de 36 ans a vidé le compte en banque de la victime, avec laquelle il entretenait une relation.

Mardi 10 janvier, le tribunal correctionnel de Versailles s’est penché sur le cas d’un addict au jeu. En deux mois, l’homme de 36 ans aurait escroqué près de 17 000 euros à une jeune veuve, avec laquelle il entretenait une relation. Le verdict a été mis en délibéré au 7 février.

La rencontre aurait pu être idyllique. « Nous nous sommes rencontrés au mariage de ma sœur, en juillet 2015 », se rappelle la victime, jeune veuve. Très vite, ils emménagent ensemble, à Poissy. La jeune femme est alors interne en école de police et laisse à son amant sa carte bleue et son carnet de chèques « pour couvrir les différents frais » du quotidien, dont la nourrice de son fils de deux ans et demi.

Mais lorsqu’elle rentre pour le week-end, elle découvre des retraits aux montants importants, ainsi que trois chèques de 1 600 et 1 200 euros. Le prévenu lui confie alors sa dépendance au jeu depuis huit ans. « Elle savait, mais elle m’avait fait une procuration auprès de sa banque, se défend-il. Vous savez, un joueur ne réfléchit pas avec sa tête. » Finalement, la jeune femme mettra un terme à sa relation au mois d’octobre 2015.

L’avocat de la victime évoque « un abus de confiance » et un découvert«  de 5 000 euros », obligeant la jeune femme à abandonner son appartement et à être logée par de la famille ou des amis. Il demande le remboursement des sommes retirées, au total un peu moins de 17 000 euros ainsi que 1 500 euros au titre du préjudice moral.

« Il y a vingt ans, il n’y avait pas ou peu de solutions, souligne le procureur. Mais aujourd’hui, la situation est différente, des soins existent. » Il requiert une peine de six mois de prison avec sursis à l’encontre du prévenu avec une obligation de soins.

« La victime était informée de la dépendance, elle n’a pas été trompée », plaide quant à lui l’avocat de la défense, en demandant la relaxe concernant l’abus de confiance. Et met en avant les efforts entrepris par le prévenu : « Je pense qu’il s’est exprimé sincèrement. Il a commencé des soins. »

« Dès que j’aurai trouvé un travail, je mettrai en place un échéancier viable pour le remboursement », termine le prévenu. Le jugement a été mis en délibéré au 7 février prochain.