Médaille du courage : tout était prévu… sauf leur refus

Le maire pensait honorer, lors de ses voeux les citoyens qui ont tenté de sauver le commissaire assassiné le 13 juin. Certains ont refusé, préférant conserver leur anonymat.

La cérémonie n’a pas eu lieu. Le préfet des Yvelines devait remettre des médailles du courage et du dévouement au gardien du complexe sportif Firmin Riffaud et à trois judokas du club local. Ils avaient essayé, en vain, de sauver en pleine rue Jean-Baptiste Salvaing, le commissaire des Mureaux assassiné au soir du 13 juin avec sa compagne Jessica Schneider. Mais les sportifs ont refusé.

« J’ai souhaité remettre aux judokas et au gardien, qui sont intervenus tout de suite pour le sauver au péril de leur vie, une médaille du courage », indique le maire Michel Lebouc (DVG). Les membres de la section judo de l’Entente sportive magnanvilloise (ESM) n’en ont cependant pas voulu. « Je la remettrai au gardien de la Ville », ultérieurement, précise l’édile.

« Il n’y a pas eu de demande de notre part, leur souhait est de rester anonymes, explique une responsable de l’ESM. Le judo implique un code moral qui indique qu’il faut porter secours quand il y a besoin, ils considèrent avoir fait simplement leur devoir. » Par ailleurs, en juin, l’un d’eux indiquait à La Gazette craindre des représailles. Et la décoration entraîne la publication du nom des récipiendaires au Journal officiel.