Jean-Frédéric Berçot est définitivement écarté

L’ex-premier adjoint et Sylvaine Lefebvre ont perdu leurs mandats représentatifs au dernier conseil municipal. Exclus de l’exécutif, ils restent toutefois dans la majorité.

Le retrait de leurs différents mandats représentatifs est désormais officiel, signifiant leur exclusion définitive de l’exécutif pisciacais mené par Karl Olive (LR). Lors du dernier conseil municipal, le 16 janvier dernier, Jean-Frédéric Berçot (LR) et Sylvaine Lefebvre (LR), s’ils restent membres du groupe majoritaire, ont été remplacés au sein des organismes et instances.

Ces décisions mettent fin au volet politique du feuilleton entamé au mois de septembre dernier avec le retrait de la délégation à la famille pour l’une, et de premier adjoint aux finances pour l’autre. Auparavant voisin du maire, Jean-Frédéric Berçot siège désormais à un siège de l’opposition. Il continue cependant de soutenir la politique de la majorité, notamment sur le débat d’orientation budgétaire (voir encadré).

En revanche, lorsqu’il s’agit de le remplacer à la commission finances, l’élu attaque, rappelant son alerte faite auprès du procureur de la République fin août à propos du conflit d’intérêt éventuel d’un agent municipal. Les conseillers municipaux d’opposition de Vivons notre ville, ainsi que Tchérylène Mairet (UDI) et Sylvaine Lefebvre (LR) dans le groupe majoritaire, s’étaient prononcés pour son maintien comme premier adjoint.

« Vos décisions d’évictions punitives sont mal perçues par nos électeurs », s’adresse-t-il au maire, qualifiant ses méthodes « d’autocrates et d’un autre âge ». L’enquête « avance à grand pas, avec des auditions qui se succèdent », poursuit-il. Face à lui, Karl Olive reproche à Jean-Frédéric Berçot « son abstention lors du vote pacte fiscal en conseil communautaire », alors que les représentants pisciacais y étaient « favorables ».

« En 2015, vous n’avez pas fait preuve de beaucoup d’émotions lors des retraits des délégations de votre collègue, nous n’en aurons pas plus à votre égard », rétorque Sandrine Dos Santos (LR), première adjointe en charge de l’urbanisme. La « collègue » en question, Thérylène Mairet (UDI), mise sur la touche au sein de la majorité et « dont le cas est réglé » selon ses propres mots, évoque « une sanction », à l’encontre des deux élus. « Sanctionner mon collègue est une erreur tant que la justice n’avait pas examiné la crédibilité de son action », estime-t-elle.

Concernant Sylvaine Lefebvre, Krémo Allaouchiche (SE), conseiller municipal d’opposition pour J’aime Poissy, regrette « la perte d’une personne compétente au sein du Centre d’initiative des métiers d’aide à la personne (Cimap) », Sylvaine Lefebvre occupant la fonction de trésorière au sein de l’institution. « Je ne pense pas avoir failli aux missions qui m’ont été dévolues », conclut-elle.

Le débat d’orientation budgétaire approuvé

Egalement au programme de ce conseil municipal, le débat d’orientation budgétaire a pour objectifs « la maîtrise de notre endettement et maintenir une politique d’investissement raisonnée », détaille Fabrice Moulinet (LR), adjoint aux finances. L’opposition note cependant que « le manque de moyens restreint l’offre », proposée par les associations. La municipalité prévoit en effet « une baisse de 20 % des subventions sur cinq ans », détaille Michel Prost, délégué aux relations avec les associations.

Anne-Marie Vinay ne siégera plus à la commission finances

Jean-Frédéric Berçot ne siégeant plus à la commission finances, le conseil municipal devait élire de nouveaux représentants. Pour la liste J’aime Poissy, Anne-Marie Vinay (PS) et Maxime Legrand (PS) se sont tous les deux portés candidats pour une seule place… et c’est Maxime Legrand qui l’a emporté lors d’un vote à bulletins secrets, à 29 voix contre 5.

« Je ne comprends pas que ce soit la majorité qui décide qui représente l’opposition dans les commissions », s’est alors indigné Anne-Marie Vinay. « C’est une attaque contre ma personne », estime-t-elle, poursuivant : « Cela montre que sous les allures lissées de communication, le maire ne supporte pas la contradiction. D’autant plus que ce sont des commissions d’informations et pas de décisions. »

« Je vois beaucoup l’équipe municipale sur le terrain, dans les associations, … Peut-être que cela a joué », commente pour sa part Maxime Legrand.