Maintien de François Fillon : Les Républicains divisés

Suite à l'annonce de la future mise en examen du candidat des Républicains à la présidentielle, plusieurs défections ont eu lieu parmi les élus yvelinois. Mais les soutiens sont encore présents.

Les révélations du Canard enchaîné sur l’emploi de Pénélope Fillon par son mari, François Fillon (LR), ont des répercussions jusque dans les Yvelines. Plusieurs élus locaux de droite se sont désolidarisés du candidat des Républicains suite à l’annonce de sa prochaine mise en examen, quand d’autres continuent d’affirmer leur soutien.

Dès le lendemain de la prise de parole de François Fillon, le maire de Poissy, Karl Olive (LR), a demandé au micro de France info que soit désigné un nouveau candidat. « Aujourd’hui, on est accroché au mât d’un bateau qui coule de jour en jour un peu plus », déclare Karl Olive, évoquant une campagne « compliquée » sur le terrain.

Le maire de Poissy, qui était l’un des portes paroles d’Alain Juppé pendant la primaire, a également indiqué que le 1er mars, « le président du Sénat, monsieur Larcher, et le secrétaire général du parti Bernard Accoyer, ont essayé de faire entendre raison au candidat Fillon. Ça ne s’est pas forcément très bien passé. »

Plus tard dans la semaine, ça a été au tour du député-maire d’Houdan, Jean-Marie Tétart (LR), de publier un billet sur son blog intitulé « Je ne peux plus soutenir François Fillon ». S’il précise avoir donné son parrainage au candidat, Jean-Marie Tétart explique : « Depuis mercredi (1er mars, Ndlr), c’est trop, et je ne peux continuer à le soutenir car je trahirais ce que je suis et ce que les autres pensent que je suis. »

Le vendredi 3 mars, une conférence de presse était organisée à Versailles et devait rassembler les ténors yvelinois du parti, membres du comité de soutien à François Fillon, parmi lesquels Gérard Larcher, Valérie Pécresse, Pierre Bédier, David Douillet, Sophie Primas. Mais elle a été « reportée » la veille au soir. « Ce n’est peut-être pas adapté de faire une conférence de presse avec l’agitation qu’il y a en ce moment », expliquait-on alors de ce report. Et de préciser : « le comité de soutien, il ne bouge pas d’un millimètre ».

Malgré les défections, plusieurs élus des Républicains continuent d’afficher leur soutien au candidat de leur parti. Sur Facebook le samedi 4 mars, la sénatrice-maire d’Aubergenville, Sophie Primas (LR), a réaffirmé sa loyauté à François Fillon, dont elle est présidente du comité de soutien dans les Yvelines. « François Fillon est le candidat légitime de la Droite et du Centre », affirme-t-elle dans sa publication, avant d’ajouter qu’il « est le seul maître de sa décision ».

C’est aussi sur Facebook le 6 janvier, que la présidente du Conseil régional, Valérie Pécresse (LR), estime que « la décision de poursuivre sa candidature ou non, relèv[e] de la responsabilité de François Fillon et de lui seul, car il est à la fois porteur de la légitimité de la primaire et garant de la ligne politique qui en est issue. »