Station-service de gaz naturel : où verra-t-elle le jour ?

Au dernier conseil municipal, les élus ont longuement débattu du futur emplacement d'une station au gaz que tous souhaitent... mais pas n'importe où. Elle pourrait même naître hors des Mureaux.

Ils l’avaient déjà évoqué au conseil municipal précédent. Mercredi 22 février, les élus ont à nouveau débattu de la station-service de Gaz naturel véhicules (GNV), visiblement voulue par tous malgré des désaccords profonds quant à son emplacement. Le maire François Garay (DVG) a assuré souhaiter qu’elle naisse, même si c’est hors des Mureaux, afin de réaliser « un réseau de stations GNV ».

Son adjoint à l’environnement, Michel Carrière (DVG), a de son côté regretté qu’elle ne soit pas érigée rapidement sur un terrain vendue en partie lors de ce conseil municipal, mais repoussé à un futur plus hypothétique. Un propos similaire a été développé par l’opposition, de l’écologiste Mounir Satouri au conseiller FN Pierre Dubray.

Seule certitude : à moins que la dépollution ne soit trop coûteuse, la station GNV, destinée aux camions, ne sera pas bâtie sur le terrain municipal à l’angle de la rue Descartes et de l’avenue Foch, dans la zone des Garennes. Au dernier conseil, la majorité a en effet voté la vente de 13 452 m² (sur 17 957 m² au total, Ndlr) pour près de 940 000 euros à la société Roussely. Celle-ci souhaite en effet y créer une grande surface de bricolage, alors qu’un de ses magasins est déjà présent dans la zone des Garennes.

« Ils garderaient les deux établissements », a néanmoins assuré le maire. Elle devrait donc avoir un second bâtiment à proximité du premier… pour peu que le coût de dépollution du terrain soit inférieur ou égal à 200 000 euros, a précisé le maire François Garay : « C’est l’estimation maximum dans laquelle, éventuellement, l’acquéreur est prêt à aller à sa charge. »

« Je reviendrai par la fenêtre pour proposer une station de GNV sur cet axe (l’avenue Bérégovoy où 2 000 camions circulent chaque jour, Ndlr) », a promis l’adjoint Michel Carrière (DVG).

L’adjoint au développement durable comme l’opposition ont donc exprimé leurs regrets. Ils les ont réitérés lors du vote, quelques minutes après, d’une motion assurant la « profonde volonté de mettre en oeuvre cette station » et s’engageant à sa création « soit sur le territoire muriautin, soit sur le territoire d’une autre commune appartenant à la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise (GPSEO). »

S’il a pris acte du « choix politique de la motion », le conseiller d’opposition Mounir Satouri (EELV) a regretté : « Le choix bien réel aurait pu être fait, permettant de respecter l’engagement que la commune a pris » lorsqu’elle a signé « la charte d’engagement pour les énergies renouvelables ». Mais c’est Michel Carrière, l’adjoint au développement durable, qui s’est finalement montré le plus manifestement contrarié de voir ce terrain, selon lui idéal, échapper au GNV.

« J’aurais souhaité que le maire s’engage » à y bâtir une station-service au gaz naturel si la société Roussely renonçait finalement au terrain. Estimant que « l’argument disant qu’on ne peut arriver à une gestion de la qualité de l’air sur notre commune est un mensonge », il a aussi argué de la possibilité de l’ériger sur les 3 500 m² restants après la cession. « Je peux sortir par la porte, je reviendrai par la fenêtre pour proposer une station de GNV sur cet axe (où 2 000 camions circuleraient chaque jour, Ndlr) », a d’ailleurs promis l’adjoint.