Le réseau de prostituées était à Mantes-la-Jolie

Une Colombienne de 41 ans et son mari ont été interpellés le 21 mars dernier. Trois autres personnes sont également mises en cause.

Le réseau alimentait la couronne parisienne en prostituées sud-américaines depuis deux ans. Il a finalement été démantelé le 21 mars dernier, par la Sûreté départementale des Yvelines et le Groupe d’intervention régional.

Le 24 mars, les cinq personnes mises en cause ont été déférées devant le parquet de Versailles. La Colombienne, domiciliée à Nanterre (Hauts-de-Seine) et son mari, âgés de 41 ans et à la tête du réseau, ainsi qu’une prostituée de 35 ans, résidant à Versailles, ont été écroués. La femme louait six appartements à Mantes-la-Jolie, Arpajon (Essonne) et Fontainebleau (Seine-et-Marne) , où les filles recevaient leurs clients grâce à des annonces passées sur internet. Une dizaine de filles se seraient succédées dans les appartements.

Le trio avait un fonctionnement bien précis, « familial », selon les enquêteurs. Le mari suivait les annonces postées et s’occupait de transférer une partie de ses gains en Colombie. La prostituée se chargeait de la gestion de ces petites annonces.

Ce réseau procurait à la Colombienne 3 200 euros par mois. Elle se prostituait également et gagnait 500 euros par semaine. Les filles gagnaient 1 500 euros par semaine. Certaines étant mère de famille, elles transféraient l’argent en Espagne, en Italie ou en Colombie.

Deux hommes ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire. Le premier, un Limayen de 32 ans, était chargé d’obtenir de faux papiers, nécessaires à la location des appartements. Il avait également la mission de chasser, par la force, la concurrence. Le second, basé à Nanterre, fournissait ces faux-papiers.

Lors des perquisitions dans différents lieux franciliens, les enquêteurs ont saisi 6 000 euros ainsi que 900 livres anglaises en passe d’être envoyés en Colombie par Western Union. A Nanterre, le matériel du faussaire a été saisi.

Le couple avait été repéré lors d’un contrôle routier effectué en août 2016. Les forces de l’ordre avaient remarqué dans la voiture des munitions. Lors d’une perquisition au domicile de la femme, des matériels laissaient penser à de la prostitution. La présumée tête de réseau avait alors été placée sur écoute téléphonique.