Centre d’entraînement : le PSG tente de rassurer les riverains

Le Paris Saint-Germain est venu échanger avec les Pisciacais qui habitent à côté du futur centre d’entraînement du club. Les habitants ont soulevé leur souhait de conserver leur qualité de vie.

L’annonce de la présentation du protocole d’accord concernant la construction du centre d’entraînement du Paris Saint-Germain à Poissy, relatée dans notre précédente édition, avait soulevé des inquiétudes auprès des riverains. Les futurs voisins du club, habitant les hameaux de Béthemont, la Bidonnière et la Maladrerie, estimaient manquer d’informations sur ce projet.

En quelques jours, une réunion publique de présentation a été organisée par la municipalité. Lundi 3 avril, le directeur général délégué du PSG, Jean-Claude Blanc, est venu en personne répondre aux questions de la centaine de personnes présentes au Cosec. « L’idée de cette première réunion officielle est de montrer que ce n’est pas le PSG d’un côté, la Ville d’un autre et les habitants d’un autre », a expliqué le maire Karl Olive (LR) en ouverture de la réunion.

Ce que prévoit le PSG à Poissy

En juillet 2016, le PSG avait annoncé vouloir installer à Poissy son futur centre d’entraînement. Sur près de 74 hectares situé au croisement des autoroutes A13 et A14, ce centre sera destiné aux équipes professionnelles masculines de football et de handball du Paris Saint-Germain. Une douzaine de terrains devraient voir le jour.

Ainsi qu’un stade de 5 000 places, où « il ne se passera que du football » a précisé Jean-Claude Blanc, directeur général délégué. Une zone sera dédiée à la formation des jeunes joueurs et une « Ecole rouge et bleue » de la Fondation du Paris Saint-Germain pourra accueillir des élèves en difficulté.

Si la démarche a semblé être appréciée, de nombreux riverains se sont inquiétés pour le maintien du cadre de vie. « Ma qualité de vie, c’est de ne pas avoir de voisin, de pouvoir circuler et dormir la nuit », a résumé un Pisciacais de la Bidonnière. A l’issue de la réunion, plusieurs riverains ont confié « vouloir plus d’éléments ». A l’image de Dominique, « pour et contre » ce projet, qui « pense encore que c’est flou ».

Avant la réunion, plusieurs habitants des hameaux avaient mentionné des craintes de nuisances sonores. Jean-Claude Blanc a abordé ce sujet dès sa présentation d’ouverture, affirmant que « le football, au niveau des nuisances sonores, c’est un ratio plutôt intéressant ». Et de préciser : « L’avantage des terrains de football est que ça prend de la place et que ça n’accueille pas forcément beaucoup de monde. »

Le directeur général délégué du PSG a rappelé : « L’objectif est de déplacer cette route qui est au milieu du site (la rue de la Bidonnière, Ndlr).

« Est-ce-que le tout va être protégé par une enceinte ?, s’est ensuite inquiétée une Pisciacaise lors de la séance des questions-réponses. Jean-Claude Blanc lui a assuré qu’ « il n’y aura pas un mur, plutôt des obstacles paysagers ». Et le directeur général délégué du PSG de préciser : « L’idée est de faire un talus avec un grillage au pied [et] de végétaliser toute la bordure. »

A propos de la voirie, le directeur général délégué du PSG a rappelé : « L’objectif est de déplacer cette route qui est au milieu du site (la rue de la Bidonnière, Ndlr) ». La nouvelle voie devrait relier le hameau de la Bidonnière au rond-point de la Coudraie, et longer le futur stade de 5 000 places. Les riverains se sont interrogés sur des problèmes liés au trafic routier de ce tracé.

L’un a fait remarquer qu’au niveau du rond-point de la Coudraie, « ce n’est déjà pas possible le matin » au regard des nombreux automobilistes qui l’empruntent. « J’imagine que quand il y aura 5 000 personnes qui arrivent, l’accès aux hameaux va être sans doute assez difficile », a complété un autre Pisciacais en référence aux jours de match.

Jean-Claude Blanc a affirmé que des études de trafic seraient menées « pour être sûrs que le dispositif mis en place, pour une journée normale ou quand il y a un match, vous permette d’accéder à chez vous sans problème ». Un parking, de
1 000 places selon nos informations, sera également créé « derrière le stade », et le club veut que soient renforcés les transports en commun pour se rendre sur le site.

« Ce ne sera pas des matchs à guichets fermés toutes les semaines », a ajouté Karl Olive, précision qu’il a assortie d’un « petit clin d’œil » à Jean-Claude Blanc : « Il y a parfois plus de monde au stade de Poissy en CFA qu’au Camp des loges (où joue actuellement l’équipe réserve du PSG, Ndlr). »

Les dates du projet se précisent

Tout au long de la réunion avec les riverains, le directeur général délégué du Paris Saint-Germain, Jean-Claude Blanc, a précisé plusieurs des dates du projet de centre d’entraînement. La prochaine échéance sera le choix des architectes (déjà repoussé plusieurs fois, Ndlr), « dans les quinze prochains jours », explique Jean-Claude Blanc.

L’achat d’une partie des terrains privés devrait également intervenir rapidement. Si pour ces derniers, « des promesses [de vente] sont signées », le directeur général délégué précise que « l’acte d’achat définitif devrait être signé dans les quinze prochains jours ».

Concernant la présentation du projet d’aménagement aux Pisciacais, « on va sans doute faire ça en mai », indique Jean-Claude Blanc. Ensuite, une concertation publique aura lieu du 15 juin au 15 septembre prochain, pour laquelle le directeur général délégué confie que le PSG a « souhaité saisir la Commission nationale du débat public ».

« On va présenter le permis de construire à la fin de cette année et démarrer les travaux à l’été 2018 », estime Jean-Claude Blanc. « On vise une ouverture pour la saison 2019-2020, ajoute ce dernier. Juillet 2019 serait un schéma idéal pour nous car c’est là que reviennent les joueurs et que la saison commence. »