L’ex-labo Ethypharm sera désamianté et détruit

La Communauté de communes avait acquis les locaux d’Ethypharm après le départ de l’entreprise, en 2010. Ils vont finalement être démolis, et les terrains revendus à des entreprises.

Quasiment à l’abandon, le long de la rue Saint-Mathieu, l’ancien site industriel Ethypharm voit son avenir se dessiner à nouveau. La Communauté de communes du pays houdanais (CCPH), propriétaire du lieu, va le faire désamianter et démolir pour ensuite en revendre les parcelles à des entreprises. Un marché public a récemment été lancé concernant les opérations de désamiantage et la démolition.

Fin 2010, le géant pharmaceutique français Ethypharm avait fermé ses portes, avec l’objectif « de regrouper les activités de production et de recherche et développement du site d’Houdan, le plus ancien site du groupe, sur les usines de Châteauneuf-en-Thymerais […] et du Grand-Quevilly », indiquait alors le média spécialisé de l’industrie, L’Usine nouvelle. Avant la fermeture, environ 150 salariés travaillaient sur place.

« A leur départ, pour éviter que les bâtiments soient vendus et utilisés à des fins qu’on ne souhaitait pas au niveau de la Communauté de communes, nous avons […] racheté les deux hectares de terrain sur lesquels sont implantés les près de 8 000 m² de bâtiments », explique Jean-Jacques Mansat (LR), président de la CCPH et maire de Tacoignières.

Alors que les bâtiments devaient être rénovés pour ensuite être revendus « à la découpe », la découverte d’amiante a obligé la CCPH à étudier différentes possibilités pour les réhabiliter. « Il s’est avéré que toutes les solutions qu’on a envisagées n’étaient financièrement pas bonnes », précise Jean-Jacques Mansat.

Et le président de la CCPH de poursuivre : « Donc, on a préféré, pour éviter tous déboires ultérieurs, choisir la démolition de ces bâtiments pour ensuite commercialiser le terrain et y réaliser des bâtiments accueillant des entreprises. » Le coût du désamiantage et de la démolition devrait avoisiner les « 800 000 euros ».

Le maire de Tacoignières précise cependant que les anciens locaux d’Ethypharm ne sont pas restés entièrement inoccupés depuis 2010, n’étant totalement vides que depuis un an. « On a accueilli, dans les parties les moins amiantées, pendant deux ans, des entreprises, le temps qu’elles s’implantent sur la zone d’activité », souligne ce dernier.

Pour la revente de ces terrains « à la découpe », la communauté de communes va appliquer la même recette que sur l’ensemble de son territoire. Elle compte attirer des entreprises grâce à un prix de vente des terrains « pas très cher », que Jean-Jacques Mansat indique être « entre 45 et 55 euros du mètre carré ».

Ce dernier rappelle cependant les « critères sélectifs » que la CCPH donne aux entreprises auxquelles elle revend ses terrains. « Notre objectif, c’est d’accueillir des entreprises qui globalement nous apporteraient entre 35 et 40 emplois à l’hectare, comme on fait dans toutes les zones, […] pas d’entreprises qui nous amènent des nuisances, … », détaille le maire de Tacoignières.

D’après le marché public lancé par la communauté de communes, qui se clôturera le 23 mai, la date prévisionnelle de commencement des travaux est au « 1er août » prochain. Jean-Jacques Mansat avance le souhait de la CCPH « que ce chantier ne dure pas plus de quelques mois, entre quatre et six mois ».