Le camp incendié à cause d’une dispute

Un différend conjugal aurait provoqué l’incendie qui a détruit une quinzaine de voitures et vingt-cinq caravanes dans ce camp installé depuis 2007.

Des fumées noires visibles depuis les habitations, « l’autoroute A13 » et même pour certains internautes « depuis les tours de La Défense ». Mardi dernier, un important incendie s’est déclaré dans le campement Rom, basé à Triel-sur-Seine. Les dégâts matériels sont importants et un homme a été interpellé. Il a reconnu avoir mis le feu au campement sur fond de dispute conjugale.

Au total, l’intervention aura duré environ huit heures. Une intervention compliquée puisque près du sinistre se trouvaient des bouteilles de gaz dont certaines ont explosé, occasionnant des acouphènes à trois pompiers. Au total, une soixantaine de pompiers venus des centres de secours de Chanteloup-les-Vignes, Saint-Germain-en-Laye, Poissy, Maisons-Laffitte, Vernouillet, Magnanville et Les Mureaux ont été mobilisés. Si l’incendie était maîtrisé aux environs de 17 h 30, une surveillance a été effectuée sur le terrain de 500 m² jusqu’à 21 h 30.

Sur place, un témoin indique aux forces de l’ordre avoir vu un homme de 45 ans appartenant au camp, allumer un feu. Interpellé et placé en garde à vue au commissariat de Conflans-Sainte-Honorine, il a avoué « avoir mis le feu à sa chemise puis l’avoir jeté sur le lit », commente une source proche du dossier. Son épouse a été entendue et a confirmé sa version des faits. Le motif de la dispute est cependant resté obscur.

Face aux enquêteurs, le quadragénaire a semblé regretter son geste : « Il voulait faire quelque chose, mais c’était trop tard. » Il a été présenté devant le tribunal correctionnel de Versailles le jeudi suivant et a écopé d’une peine de 18 mois de prison dont neuf fermes.

Durant l’intervention des secours et des forces de l’ordre, 192 personnes ont été évacuées au gymnase Bretagne de Carrières-sous-Poissy où « une quarantaine d’agents mobilisés leur ont donné de la nourriture », détaille Christophe Delrieu (DVD), maire carrièrois. « Il a été question de les répartir entre Carrières et Triel-sur-Seine pour l’hébergement d’urgence, poursuit-il. Mais lorsqu’on leur a donné le feu vert pour retourner dans le camp, aucun n’a souhaité rester. »

Si aucun blessé n’est à déplorer, « une quinzaine de voitures et 25 caravanes ont été détruites », explique le centre d’opérations départemental d’incendie et de secours. Installé depuis 2007 dans la plaine, le camp de Roms devrait être démantelé durant l’été par les services de l’État.

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