Le 12 mai dernier, les membres de l’association regroupant historiquement les fidèles musulmans de la commune (à travers un projet de mosquée, Ndlr), El fethe, découvrent que la serrure du local municipal qu’ils utilisent, rue de la Cellophane, a été changée. L’auteur ? La mairie, et « sans nous prévenir », déplore le président de l’association, Zoher Abbadia.
Ce samedi 20 mai, alors qu’ils déposent leurs enfants pour une sortie au Parc Astérix, les parents sont mis au courant de la situation et encouragés à signer une pétition de protestation. « Il faut montrer que vous êtes avec nous », lance le secrétaire d’El fethe. Pour rentrer, les membres de l’association, s’estimant dans leur bon droit, ont forcé la serrure avant de la remplacer.
Proposant activités sociales et culturelles, ainsi que des cours d’arabe, El fethe occupe le local municipal depuis sa mise à disposition en 2013, par la maire de l’époque Monique Brochot (PS). Il avait été mis à la vente il y a quelques mois par la mairie, mais les futurs acheteurs « ont fait un arrangement avec nous, pour dire qu’il n’y avait pas de problème à nous laisser dedans jusqu’à la vente », explique Zoher Abbadia.
La vente n’ayant finalement pas eu lieu, l’association a continué à occuper le local. Et, si, avec la municipalité frontiste, « cela se passait bien » jusqu’à présent, l’association avance un changement d’attitude depuis l’élection présidentielle. « C’est un geste inhumain et sans considération », se désole le président.
Depuis les faits, il n’y pas eu de contact entre les deux parties. « C’est à lui (Cyril Nauth, le maire Ndlr) de nous appeler, c’est lui qui a initié cela », conclut le secrétaire de l’association. Contacté par La Gazette, le maire Cyril Nauth (FN) n’a pas répondu à nos sollicitations.