Ball trap : la précision au bout du fusil

Le ball trap est un sport qui trouve peu d’écho mais compte pourtant bon nombre d’adeptes. A Porcheville, les membres du club local se retrouvent tous les samedis pour faire parler leur fusil.

Au fond de l’une des impasses de la zone industrielle de Limay-Porcheville, en lisière de forêt, se cache un méconnu stand de tir et de ball trap. Ce dernier est celui de l’association La cible et le plateau, section de l’Association sportive porchevilloise, qui occupe le terrain depuis le début des années 80 et y a érigé un complexe qui compte désormais un club house et plusieurs pas de tir.

Un développement que l’actuel président, Rocco Barberi, attribue à son prédécesseur, Giacomo Campanella, qui aura œuvré à la tête du club jusqu’en 2015. Si le club porchevillois pratique le tir sportif et le ball trap, c’est ce dernier que la majorité des 240 tireurs que compte le club pratiquent.

Le ball trap est un sport où le tireur doit détruire un « plateau », un disque dont la taille ne dépasse pas 12 centimètres, pendant que celui-ci est dans les airs jusqu’à 60 mètres de distance, en lui tirant dessus avec un fusil « de calibre 12 généralement », détaille le président de La cible et le plateau. C’est lorsque le célèbre « pull » est crié par le tireur que le plateau s’envole.

« Il faut calculer la vitesse, la trajectoire, la distance, c’est un sport technique », prévient Rocco Barberi, le président de La cible et le plateau.

« Il faut calculer la vitesse, la trajectoire, la distance, c’est un sport technique », prévient Rocco Barberi. Bien que cette discipline se pratique avec des armes, le président du club insiste : « les règles sont très importantes », et grâce à ces dernières, le club n’a « jamais eu d’accident ».

Cette pratique trouve ses origines dans le monde de la chasse, dont on retrouve plusieurs termes, notamment dans les noms des différents modèles de plateau. « Le plateau qui vole ressemble aux déplacements des perdreaux, lapins ou bécasses », confirme Rocco Barberi qui ajoute d’ailleurs que plusieurs « chasseurs viennent s’entraîner pendant l’hiver » en pratiquant le ball trap.

Si le ball trap est un sport majoritairement d’hommes, plusieurs femmes le pratiquent également. A l’image de Sandrine, « arrivée par hasard dans le ball trap » il y a bientôt deux ans. Alors que cette dernière « ne pratiquait pas du tout le tir », elle a été séduite par « le fait que ce soit à l’extérieur et la convivialité ». Sandrine apprécie de « pouvoir casser des plateaux, se surpasser et progresser », et ne cache pas son envie de « montrer qu’une femme aussi peut bien tirer ».

Dans les Yvelines, le club porchevillois, avec celui de Rambouillet, fait partie des plus importants. Si le président de La cible et le plateau rappelle que « chaque club à ses cadors », Porcheville a compté et compte plusieurs tireurs de bon niveau. Dernier résultat notable en date, Kévin Campanella a terminé 16ème sur 168 à la sélection nationale du Compak sporting avec un score de 187 sur 200 plateaux abattus. Ce dernier a également déjà participé aux Championnats du monde avec le maillot de l’équipe de France.