Parc municipal : les riverains ne veulent pas des logements prévus

Environ 80 personnes ont assisté à une réunion d’information autour du projet immobilier du parc municipal, fermé depuis 2015. Et elles ont surtout montré leur opposition au projet.

On ne peut pas dire que les Triellois présents étaient ravis du projet immobilier de 160 logements,dont 48 logements aidés, présenté par le groupe Pichet ce mardi 4 juillet, lors d’une réunion organisée par la Ville. Ils étaient même franchement hostiles, et prêts à montrer leur attachement au lieu : pancartes « I love mon Parc », sifflets ou applaudissements ont marqué la soirée.

La vente de ce parc, fermé par arrêté depuis 2015, pourrait rapporter « quatre millions d’euros » à la municipalité. Un chiffre mis en avant par les opposants lorsqu’ils demandent à Joël Mancel (DVD), maire, « ses motivations » pour justifier le projet. « Nous avons plusieurs impératifs, a détaillé Michel Poirot, adjoint à l’urbanisme, de l’opération. Il manque 707 logements sociaux, nous devons en construire deux tiers d’ici 2025. De plus, nous devons construire 50 logements par an pour rester à population constante. »

En 2013, une pétition contre la vente du parc « avait récolté plus de 900 signatures » a rappelé Philippe Paillet, président de l’association Les Amis de Triel et conseiller municipal d’opposition, n’hésitant pas à parler « de carnage historique et esthétique ». L’association a déposé plusieurs recours, dont l’un toujours en cours.

Brandissant à intervalles réguliers leurs pancartes, les opposants ont émis des doutes sur l’étude d’impact concernant la circulation.

« Ne détruisez pas ce mur. C’est ce qu’il reste du Triel du passé», implore Danièle Houllemare, présidente de l’association de Triel mémoire & histoire. Avant d’ajouter : « Si vous devez le faire tomber, gardez les pierres. » Outre l’aspect patrimonial, c’est aussi l’architecture qui ne convient pas, en particulier la progressivité du bâti, de R+1 à R+3. « On dévalorise nos maisons, notre vue sera bouchée », s’inquiètent plusieurs riverains.

Le nombre de logements sociaux a également fait débat. « Pourquoi ne privilégie-t-on pas les logements sociaux, demande Philippe, membre de l’association Triel environnement. Avec ce projet, nous avons un gain net de seulement dix logements. »

Brandissant à intervalles réguliers leurs pancartes, les opposants ont émis des doutes sur l’étude d’impact concernant la circulation. « Le projet a été conduit comme les autres », leur répond Joël Mancel. Et d’ajouter : « Pour le moment ce n’est qu’un projet. La promesse de vente n’est pas signée et le permis de construire n’est pas déposé. » L’édile précisait d’ailleurs à la fin de la réunion prévoir « d’autres réunions » sur ce projet. Une position qui n’a pas forcément été comprise en tant que telle par les citoyens.