Fin de mandat pour le directeur des hôpitaux de Mantes et Poissy

Michaël Galy quitte la direction commune des hôpitaux de Mantes-la-Jolie et Poissy. Depuis quatre ans, il aura été l’un des acteurs du redressement financier des deux établissements.

Quatre ans après son arrivée en vallée de Seine, le directeur des centres hospitaliers de Poissy-Saint-Germain-en-Laye et de Mantes-la-Jolie, Michaël Galy, quitte ses fonctions pour prendre la direction générale du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Saint-Étienne à compter du 1er septembre. Alors que Michaël Galy avait dû démentir des rumeurs le donnant sur le départ en début d’année, l’information a cette fois-ci été confirmée par un décret au journal officiel paru le 25 août.

Le même jour dans une note, le directeur en a informé le personnel des deux établissements, « une communauté hospitalière attachante, aux valeurs humaines et professionnelles unanimement reconnues », adresse Michaël Galy. « Le plus important aura finalement été l’état d’esprit dans lequel nous avons travaillé ensemble, poursuit le directeur. Je crois en la force des relations humaines, je pense que la confiance est la clé des grandes réussites et nous avons tout fait pour œuvrer dans un climat serein, apaisé et respectueux. »

Arrivé du CHU de Reims où il était directeur général adjoint, Michaël Galy avait pris la direction du centre hospitalier intercommunal de Poissy-Saint-Germain-en-Laye (Chips) en 2013 alors que la santé financière de l’établissement était jugée préoccupante. Le plan de redressement a depuis porté ses fruits : le centre hospitalier intercommunal « a redressé ses comptes et présente depuis 2014 un résultat financier positif », indique le Chips dans un communiqué.

« Je tiens avant tout à remercier Michaël Galy pour le formidable travail que lui et toute son équipe ont accompli depuis quatre ans pour relever le centre hospitalier de Poissy-Saint-Germain-en-Laye », observe Karl Olive (LR), maire de Poissy et président du conseil de surveillance du Chips depuis février.

« Le plus important aura finalement été l’état d’esprit dans lequel nous avons travaillé ensemble », a adressé dans une note Michaël Galy au personnel hospitalier

Un « très bon bilan » que loue également la présidente de la Commission médicale d’établissement (CME) du Chips, Jacqueline Selva. « On a quand même rétabli l’équilibre financier, grâce aux efforts de tous, mais aussi avec un bon directeur », souligne Jacqueline Selva, qui confie dans un sourire : « Personnellement, j’aurais préféré qu’il reste un peu plus. »

En 2015, Michaël Galy avait pris la direction commune des centres hospitaliers de Poissy-Saint-Germain-en-Laye et de Mantes-la-Jolie (rassemblés depuis 2016 dans le Groupement hospitalier de territoire des Yvelines Nord, ndlr). A L’hôpital mantais François Quesnay aussi, la situation financière devait également être redressée. Un plan de retour à l’équilibre financier débuté en 2015 a permis à l’établissement de présenter une situation budgétaire excédentaire pour l’année 2016.

Un résultat obtenu par des réorganisations ainsi que des suppressions de postes. Ce dernier point avait mené les syndicats FO et la CGT de l’hôpital mantais à plusieurs manifestations. Pour Catherine Martinez-Mokrani, secrétaire de la CGT de l’hôpital, les suppressions de poste viennent obscurcir le bilan de Michaël Galy. « Dès qu’il y a des suppressions de postes, pour un syndicat c’est négatif, soutient Catherine Martinez-Mokrani. Déjà qu’on a du mal, mais depuis qu’il y a des suppressions de postes, on tourne à minima. »

Bernard Landais, du syndicat FO, regrette également ces suppressions de postes et avance le chiffre de « 240 postes en moins », mais concède « la réduction du déficit » de l’hôpital de Mantes. « Quand on parle d’économie d’argent public, ça ne peut être que positif. Maintenant, il faut voir dans quelles conditions cet argent public a été économisé », nuance Bernard Landais.

A l’instar de son homologue du Chips, Stéphane Hazan, président de la CME du centre hospitalier mantais (et également maire SE de Lainville-en-Vexin, Ndlr), loue « un bilan positif » à Michaël Galy dont le passage « a permis à l’hôpital d’avoir un retour à l’équilibre ». D’après Stéphane Hazan, « même si c’est toujours compliqué de supprimer autant de postes en si peu de temps, ça c’est quand même plutôt fait de manière intelligente, […] il n’y a pas eu de grèves massives ».

A la direction des deux centres hospitaliers, « un intérim sera mis en place d’ici la nomination [du successeur de Michaël Galy] dans les prochains mois », annonce le communiqué du Chips.