Des hébergements bientôt proposés aux 400 Tibétains qui dorment dehors

Très attendue, une solution pour les Tibétains qui dorment dans des tentes au Pointil semble avoir été trouvée : le camp doit être démantelé et des hébergements proposés au plus tard début décembre.

Une solution aurait-elle enfin été trouvée pour les près de 400 réfugiés tibétains qui dorment actuellement dans des tentes, dehors au Pointil ? Vendredi 17 novembre, lors d’une conférence de presse commune organisée avec le maire de Conflans-Sainte-Honorine, Laurent Brosse (LR), le sous-préfet de Saint-Germain-en-Laye, Stéphane Grauvogel, a annoncé que des hébergements allaient être proposés dans les centres pour migrants.

Depuis juin, le nombre de Tibétains s’installant dans des tentes sur l’espace vert du Pointil n’a fait que croître, jusqu’à atteindre 200 personnes début septembre. La situation a continué à se dégrader pour atteindre la semaine dernière « 201 tentes », soit « 400 personnes qui aujourd’hui dorment dehors », d’après le maire. Marie-Hermine de Montangon, directrice adjoint du Centre d’hébergement d’urgence pour migrants (Chum) géré par la Pierre blanche, ajoute : « Je pense qu’on est environ à une dizaine, une quinzaine, d’arrivées par semaine. »

Une réunion, tenue jeudi 16 novembre entre Laurent Brosse, le préfet des Yvelines, et le sous-préfet, semble avoir abouti à une solution. « Concrètement, […] au plus tard début décembre, on va proposer un hébergement dans les centres de toute l’Île-de-France à l’ensemble des Tibétains qui sont actuellement dehors sur le Pointil, certifie Stéphane Grauvogel lors de la conférence de presse du 17 novembre. On va faire une opération progressive, en plusieurs fois mais assez rapidement, pour que dans les semaines qui viennent, il n’y ait plus de personnes qui soient dans les tentes. »

« On va proposer un hébergement dans les centres de toute l’Île-de-France à l’ensemble des Tibétains qui sont actuellement dehors sur le Pointil, certifie le sous-préfet.

Le maire se satisfait de cette mesure, même s’il confie qu’il aurait « préféré que ce soit effectif plus tôt ». « J’ai une certaine impatience de voir les actions mises en œuvre », confirme Laurent Brosse, soulignant « une urgence sanitaire et humanitaire ». Il soulève cependant le besoin d’un « suivi de la situation, de telle façon qu’on ne retrouve pas la même chose le printemps venu. »

Du côté de la Pierre blanche, l’annonce est également accueillie comme « une très bonne nouvelle ». Directeur de l’association, Hugues Fresneau apprécie d’être enfin en mesure de proposer une solution aux réfugiés tibétains, « parce que jusque-là, il n’y en n’avait pas ». Il précise que l’arrivée de l’hiver rendait la situation « difficile avec la pluie, le froid, et des problèmes de santé qui commençaient à apparaître ». Désormais, Hugues Fresneau explique que l’association va pouvoir recentrer son travail « à l’accueil et l’intégration des personnes qu’on a en charge ».