La méconnue politique sportive de GPSEO

La communauté urbaine a présenté aux dirigeants de clubs sa politique sportive et les modalités des demandes de subvention, dont la campagne 2018 prend fin dans quelques jours.

L’année dernière, la communauté urbaine n’avait pas communiqué outre mesure sur sa campagne de subventions à destination des associations sportives. Une quarantaine d’entre elles avait malgré tout fait parvenir leurs demandes à Grand Paris Seine et Oise (GPSEO). Avec une communication plus large pour 2018, le nombre de demandes devrait augmenter, mais pas l’enveloppe globale : les clubs en ont été prévenus par son vice-président chargé des sports.

Pour une meilleure information des clubs cette année, le mardi 5 décembre aux Mureaux, puis le mardi 12 décembre au Technoparc de Poissy, GPSEO a convié les présidents et représentants d’associations sportives du territoire pour leur détailler les types de projets potentiellement soutenables et la démarche pour la demande de subvention. Avant ces réunions d’information, courant septembre, la communauté urbaine avait contacté les maires des 73 communes la composant.

« Je souhaite que ce soit dans un premier lieu les maires qui fassent remonter les associations qu’ils veulent mettre en lumière », indique Karl Olive (DVD), vice-président de GPSEO délégué à la politique sportive et maire de Poissy, devant les près de 70 dirigeants de clubs sportifs présents le 12 décembre. Avant de préciser aux présidents d’association : « Ce qui n’est pas incompatible au fait que vous ayez vous même votre démarche. »

« La communauté urbaine n’a pas vocation à se substituer aux villes dans l’accompagnement quotidien des associations sportives, la communauté urbaine ne sera pas la mamelle des associations, insiste le vice-président au sport. La communauté urbaine se veut un accélérateur de projet. » Il énumère les trois critères sur lesquels GPSEO veut subventionner le sport sur son territoire : « accompagner les manifestations sportives d’importance », « soutenir le sport élite » et « développer une véritable marque territoriale sportive ».

« On organise une course colorée début mars donc le projet, s’il peut être subventionné, à partir de quand on pourrait éventuellement recevoir cette subvention ? », demande Geraldine Pauleau, directrice de l’association multi-sports Synapse de Juziers. En réponse, Vincent Fizames, directeur du pôle sport à GPSEO, indique que « le vote au conseil communautaire c’est fin mars pour les financements au-delà de 23 000 euros, et pour les financements en-deçà de 23 000 euros, c’est le bureau communautaire de début avril ».

Il est complété par Karl Olive, qui précise qu’il n’y a pas de subventions rétroactives : « Ça me paraît un peu juste pour cette année. Comme tous les projets, c’est à N+1 qu’on commence à en tirer les pleins bénéfices en matière de subventions publiques. » Le vice-président de GPSEO ajoute que la subvention de la communauté urbaine doit être « considérée comme la cerise sur le gâteau », qui intervient en complément de celles des communes, du Département et de la Région.

Si de telles réunions d’informations n’avaient pas eu lieu l’année dernière, GPSEO avait malgré tout reçu de nombreuses demandes de subventions. Un nombre qui devrait donc augmenter cette année. Pour la campagne de subvention 2017, GPSEO avait reçu des demandes de subventions pour 78 projets de la part de 40 clubs, représentant un montant total demandé de près de 870 000 euros.

Sur ceux-ci, la communauté urbaine a soutenu 42 projets portés par 22 clubs pour un montant total de subventions de presque 380 000 euros. « Cette année on va en avoir beaucoup plus et tant mieux », estime Karl Olive du nombre de dossiers qui devraient être déposés. Partant de ce constat, et confiant qu’il n’était « pas au courant qu’il y avait un dispositif l’année dernière », Philippe Montaudoin, président du Conflans-Andrésy-Jouy volley-ball (CAJVB), demande à GPSEO : « Quel est le budget que vous allez attribuer par rapport à l’année dernière ? »

Question à laquelle le maire de Poissy répond sans détour. « On va être dans les mêmes clous que la saison dernière, annonce-t-il. C’est pour cette raison que je dis qu’on a affaire à une peau de chagrin, c’est la raison pour laquelle on n’est pas dans la sur-communication outre mesure. Et je le dis tout a fait sereinement puisqu’il n’y a pas d’obligation de la communauté urbaine à venir accompagner en subventions les associations (le sport ne fait pas partie des compétences obligatoires de la colléctivité, Ndlr), c’est une volonté politique de vouloir le faire. »

Jusqu’au 22 décembre pour demander des subventions

Alors que le site internet de la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise (GPSEO) indique que les demandes de subvention pour l’année 2018 doivent être déposées avant le 20 novembre, cette date a été repoussée pour les associations sportives. Les clubs ont donc jusqu’au 22 décembre pour faire leur demande, uniquement sur le site internet de GPSEO, chose que près de la moitié des dirigeants présents à la réunion pisciacaise du 12 décembre répondent avoir déjà fait.