Avec la « Micro- folie », construire, découvrir, se cultiver

Imprimantes 3D en libre accès, courts documentaires en réalité virtuelle et découvertes culturelles sur tablettes tactiles interactives sont désormais proposés à la médiathèque.

Vendredi dernier, un an jour pour jour après l’inauguration de la première « Micro-folie » de France à Sevran (Seine-Saint-Denis), le quatrième dispositif de ce genre a ouvert en France, à la médiathèque des Mureaux. Création de la Cité des sciences et de l’industrie de la Villette (Paris), désormais renommée Universciences, cette structure d’un genre nouveau promet beaucoup.

En entrant dans l’atrium de la médiathèque, les visiteurs, au lieu de se rendre à l’espace de consultation, peuvent désormais se rendre sur la droite au « musée numérique » : sur un mur d’écrans défile une collection de 250 oeuvres, bientôt 500, sélectionnées dans les plus grands musées. Il est possible d’approfondir chaque peinture, statue ou film présenté avec des explications et des jeux sur des tablettes tactiles disposées devant les écrans.

Tous ces matériels d’impression et de fabrication sont en accès totalement libre et gratuit aux visiteurs, qu’ils soient des Mureaux ou non.

Dans un espace de l’atrium, il est possible de découvrir de courts documentaires en réalité virtuelle, produits par la chaîne publique franco-allemande Arte, sur l’un des 12 casques mis à disposition du public. Sur la gauche, la salle informatique est devenue un « fablab » depuis qu’y ont été installées trois imprimantes 3D polymère, une machine à coudre numérique et une presse pour imprimer des T-shirts.

Tous ces matériels d’impression et de fabrication, connectés aux logiciels de modélisation 3D des postes de travail, sont en accès totalement libre et gratuit aux visiteurs, qu’ils soient des Mureaux ou non. « Beaucoup d’enfants étaient intéressés » par les machines, note-t-on à l’accueil de ce « fablab » unique en son genre en vallée de Seine.

L’investissement total nécessaire à cette « Micro-folie » s’établit à 250 000 euros, partagé entre l’Etat, la commune et la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise (GPSEO), qui gère la médiathèque. Deux animateurs payés par la commune seront également nécessaires pour permettre son ouverture six jours sur sept, du mardi au dimanche. Les élus présents à l’inauguration n’ont pas caché leur souhait, à l’instar du maire François Garay (DVG), de la culture « accessible à tous ».

Il est possible d’approfondir chaque peinture, statue ou film présenté avec des explications et des jeux sur des tablettes tactiles disposées devant les écrans.

« On voit bien que la Ville des Mureaux nous permet, avec tous ses atouts, d’aller vers encore plus de dynamisme, s’est félicité vendredi Philippe Tautou (LR), président de GPSEO. Je suis certain qu’il va constituer un objet culturel absolument novateur […] il montrera la capacité que l’on a à aller vers nos publics qui sont difficiles. Ces publics difficiles sont plus de 100 000 habitants, plus d’un quart des habitants sur notre vallée de Seine. »

Depuis la création de la première à Sevran, les autres « Micro-folies » installées par la Villette en France l’ont été à Lille et à Avignon. Deux installations ont également été faites en Turquie et en Birmanie. Comme un témoin de l’attractivité de ces structures culturelles et pratiques, le ministre de la culture de la principauté d’Andorre était présent à l’inauguration muriautine afin d’en découvrir les principes et leur concrétisation.