Des panneaux solaires sur le plateau des Alluets : que sait-on du projet ?

Un représentant de l’entreprise française Akuo était présent en mairie d’Orgeval, la semaine dernière, pour rencontrer les habitants et leur présenter le projet agrivoltaïque qui devrait voir le jour en 2028.

Akuo

C’est un projet d’ampleur qui se dessine du côté d’Orgeval. D’ici l’année 2028, des panneaux photovoltaïques devraient voir le jour sur les 76 hectares de surface agricole qui se trouvent sur le plateau des Alluets. Mais pas n’importe quels panneaux : au-delà d’alimenter en énergie verte l’équivalent de la consommation annuelle de 13 500 foyers, ils permettront de protéger les cultures qui s’y trouvent sans être un frein à leur exploitation.

Les lundi 20 et mardi 21 janvier, les habitants ont pu se rendre en mairie pour rencontrer Sylvain Alarçon, représentant de la société Akuo en charge du projet. « L’objectif n’est pas uniquement de faire de la production énergétique sur des terres agricoles, mais d’apporter un réel service à l’exploitation, souligne le chef de projet. C’est-à-dire des services de protection contre les aléas, contre le réchauffement climatique, ou encore limiter la respiration des plantes et apporter de l’ombre, et donc réduire les besoins en eau des cultures ».

Si le projet global est bien prévu sur 76 hectares, les panneaux photovoltaïques n’occuperont pas toute cette surface. En utilisant la technologie dite « tracker », les panneaux pourront suivre la course du soleil tout au long de la journée, et seront même pilotables. « Ils pourront être placés quasiment à la verticale pour laisser passer les machines agricoles », ajoute Sylvain Alarçon.

Sur la vingtaine de personnes lui ayant rendu visite pendant ses deux jours de permanence à l’Hôtel de Ville d’Orgeval, parmi lesquels des élus, des représentants d’association et des habitants curieux, Sylvain Alarçon assure ne pas avoir rencontré d’opposition. « La plupart des personnes étaient plutôt constructives et venaient plutôt pour s’informer sur le projet », assure-t-il.

Du côté de la municipalité, on voit plutôt d’un bon œil un tel projet. Même si l’adjoint à l’environnement, Jean-Luc Béquart, admet avoir été « perplexe » de prime abord. « Ils nous ont fait une première copie il y a 3 ans qui a été refusée par la Préfecture, parce que le cadre législatif n’était pas arrêté, donc ils ne pouvaient pas instruire, se souvient-il. Cette position de la Préfecture nous intriguait. Et puis en même temps, la Plaine de Versailles, qui est une association qui rassemble beaucoup d’agriculteurs, avait émis une position plutôt réticente par rapport à cela ».

Mais c’était il y a 3 ans. Depuis, comme l’élu le dit lui-même, « les mentalités ont évolué ». « J’ai constaté lors de ces réunions d’information qu’il y a un accueil plus favorable. Si vraiment cela participe à l’autonomie énergétique sans pénaliser la production agricole, pourquoi pas ! »

La décision de délivrer ou non le permis de construire reviendra au Préfet des Yvelines. « On pense l’obtenir courant 2026 », estime Sylvain Alarçon. Il faudra ensuite que la société Akuo s’attaque à la recherche de financement, avant la phase de construction qui pourrait être lancée en 2027, pour une mise en service l’année suivante.