Police et Gendarmerie main dans la main pour lutter contre les cambriolages

Policiers et gendarmes intervenaient conjointement à la frontière entre l’Étang-la-Ville et Saint-Nom-la-Bretèche afin de dissuader d’éventuels cambriolages. Ces opérations font partie des axes définis par le plan départemental de restauration de la sécurité du quotidien dans les Yvelines.

Ce qui peut sembler logique en apparence ne l’a pas toujours été. D’après la législation, le rond-point royal situé au niveau de la RD98 dépend pour un quart de la Police nationale, les trois autres de la Gendarmerie. Mais depuis plusieurs mois, les deux représentants de la loi y interviennent conjointement. « Avant, chacun aurait installé leur contrôle à trois kilomètres de distance. Les mentalités ont évolué maintenant », résume brièvement Olivier Dimpre, le chef de la police nationale des Yvelines. « Les délinquants ne font pas la distinction ente les frontières, alors pourquoi nous le ferions ? argumente Frédéric Rose. Et ça coche la case « plus de bleus. » »

Pendant 1 h 30, gendarmes et policiers ont contrôlé les véhicules qui passaient par cette jonction entre Saint-Nom-la-Bretêche et l’Étang-la-Ville afin d’empêcher et de dissuader des potentiels cambriolages. « Nous sommes proches d’une zone pavillonnaire huppée » explique Gabrielle Thouy, commissaire divisionnaire de la circonscription de Saint-Germain-en-Laye. Deux types de délinquance peuvent sévir : les cambrioleurs chevronnés et les autres, moins aguerris, qui passent à l’acte par opportunité. « Généralement ils sont plus jeunes. Ils se partagent les « bons plans » grâce aux réseaux sociaux ou alors ils peuvent être commandités par des gros bonnets » détaille la ­commissaire.

Pour choisir les véhicules contrôlés, il faut compter sur le flair policier : nombre d’occupants, types d’automobile… Les forces de l’ordre disposent ensuite d’une réquisition du parquet de Versailles pour fouiller l’intégralité du véhicule. Lors du reportage, le 12 mars, il n’y aura pas de flagrant délit, sans surprise d’après les statistiques. « Nous avons enregistré 75 cas de flagrance en 2024 dans cette circonscription » précise le commandant Château, chef d’escadron de la compagnie de gendarmerie de Saint-Germain-en-Laye. Du côté de la police, le chiffre est entre 150 et 200. Cependant elle mêle voyous pris sur le fait accompli et enquêtes préliminaires.

Par ailleurs, dans le but d’être plus efficaces, deux autres sites voyaient la présence de gendarmes et de policiers. La zone pavillonnaire avec des cavaliers – « plus discrets qu’une voiture et comme ils sont en hauteur, ils peuvent voir au-dessus de la clôture » – et la gare de Saint-Nom-la-Bretêche, jonction entre le tram T13 et la ligne L qui passe par la Défense.

Pour conserver cette efficacité, des réunions mensuelles ont lieu. « Cette circonscription est en avance sur de nombreux dispositifs dont celui-ci, avance Frédéric Rose. Avec le même nombre d’effectif, ils ont un impact plus efficace grâce à la mutualisation. » D’après les derniers chiffres de la délinquance, les cambriolages ont baissé de 11,7 % dans les Yvelines, mais cela reste un axe majeur dans le plan départemental de restauration de la sécurité du quotidien édité par la Préfecture des Yvelines.