
Moins de deux ans plus tard, le centre opérationnel de bus (COB) de Mantes-la-Jolie a bien changé. Sa capacité de stationnement est passée de 178 bus à 239 et un nouvel atelier est sorti de terre, avec toutes les normes écologiques dont aiment se gargariser les promoteurs immobiliers. À l’intérieur de celui-ci, 15 bus standards ou 10 articulés peuvent dorénavant subir des opérations de maintenance simultanément.
Et il n’y avait pas que lui qui était inauguré le 9 avril, le COB d’Epône participait aussi à la fête. Plus petit que son voisin mantais – dimensionné pour l’accueil d’une cinquantaine de bus – il était autant attendu par le maire de la ville, Ivica Jovic : « Il bénéficie d’un emplacement stratégique à proximité de notre future gare multimodale, renforçant ainsi l’attractivité et la cohérence de notre tissu urbain et économique. »
Ces travaux – d’un montant de 30 millions d’euros, intégralement supporté par Île-de-France Mobilités – ont été également réalisés pour proposer aux habitants de la Vallée de Seine une offre plus complète de transports en commun – dans le but de les détourner de la voiture – roulant au biométhane. « Les bénéfices du bioGNV ne sont plus à démontrer. Les véhicules sont plus confortables, plus fiable et moins polluants, participant à améliorer le confort des voyageurs et la qualité de l’air » rappelle Eddie Aït, vice-président en charge des mobilités au sein de GPSEO. Actuellement, près de 20 % de la flotte des bus desservant le territoire circule avec ce carburant, un chiffre qui ne cessera de croître dans les prochaines années.

« Notre objectif final est clair, d’ici 2029, tous les bus roulants en Île-de-France seront décarbonés » avance Olivier François. Le directeur de cabinet de Valérie Pécresse détaille alors les coût passés et futurs de cette opération de grande envergure : « 1,5 milliard d’euros ont déjà été investis par Île-de-France Mobilités pour acheter plus de 3 800 autobus et cars propres depuis 2018 et nous allons encore investir 2,7 milliards d’euros pour renouveler et convertir le reste de la flotte. » Et il n’y a donc pas que les bus qui doivent se transformer.
Sur le territoire de la communauté urbaine, Mantes-la-Jolie et Epône rejoignent les trois autres COB déjà convertis que sont Ecquevilly, Conflans-Sainte-Honorine, ainsi que Rosny-sur-Seine. Et ce grand remplacement concerne aussi Carrières-sous-Poissy et Verneuil-sur-Seine dont les études de faisabilité sont actuellement en cours. En effet, GPSEO est en train d’identifier des fonciers suffisamment dimensionnés et cohérents avec les orientations d’aménagement des secteurs concernés.
« Le biométhane occupe une place importante dans notre mix énergétique puisqu’il représente les trois quarts au côté de l’électrique et de l’hydrogène » explique Olivier François. Tous ces changements concourent à offrir un « choc d’offre sur les réseaux de bus » comme le qualifie Eddie Aït afin d’accompagner l’arrivée du RER Eole.