« Une veille de ce qui se fait dans le monde » : le théâtre dévoile sa saison 2025-2026

Le théâtre de Poissy a dévoilé, le jeudi 5 juin dernier, la programmation de sa saison qui débutera au mois de septembre prochain. Grands noms, talents émergents, productions locales et engagées… Tour d’horizon de ce qui attend le public pisciacais.

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C’est une longue file d’attente qui s’est formée sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Poissy, le vendredi 6 juin au matin. Les Pisciacaises et Pisciacais ont répondu présent à l’occasion du lancement de la nouvelle campagne d’adhésion au théâtre de Poissy, qui présentait la veille la programmation de sa saison 2025-2026. « Ce sont toujours des bons moments, savoure Guilaine Dodane. Il y avait encore plus de personnes que d’habitude ».

Il s’agit de la seconde saison imaginée par l’actuelle directrice du théâtre, qui a souhaité miser sur la continuité après le succès de la précédente (+40 % de fréquentation). « L’éclectisme de cette première saison a trouvé un vrai intérêt, raconte-t-elle. Je tiens à cet équilibre dans les propositions, tant au niveau des artistes que de la forme. Cette saison, il y aura beaucoup de synergies, de dialogue entre les formes pour une programmation qui soit une veille de ce qui se fait dans le monde ».

Dans le monde de la culture, oui… Mais pas que. Guilaine Dodane souhaitait que la saison qui débutera en septembre prochain se fasse « l’écho de questionnements brûlants qui traversent notre époque ». Une philosophie dans laquelle s’inscrit largement la date phare de cette nouvelle programmation : l’adaptation du film tourné à Chanteloup-les-Vignes « La Haine », par Mathieu Kassovitz lui-même, en un spectacle qui mêle théâtre, danse, musique et nouvelles technologies. « On y retrouve tout ce qui a fait que cette œuvre est emblématique, souligne la directrice du théâtre. On parle des maux de notre société actuelle, de sujets comme les violences policières… Le tout à travers un spectacle musical à la croisée de plein de disciplines, et une mise en scène impressionnante avec des technologies de projection de pointe, ce qui donne un nouveau souffle à cette œuvre ». Pour le découvrir, pensez à réserver votre 30 ou 31 janvier.

À peine quelques jours plus tard, le 3 février, c’est une autre proposition engagée qui attend le public pisciacais. Avec la pièce « Femme non-rééducable », Tadrina Hocking (mise en scène) et Stefano Massini (auteur) content le destin d’Anna Politkovskaïa, unique journaliste russe à avoir couvert la guerre en Tchétchénie, et retrouvée assassinée dans la cage d’escalier de son immeuble à Moscou. « Il était important d’accueillir une pièce qui prend une résonance particulière avec le contexte géopolitique », souligne la directrice du théâtre. La représentation sera même suivie d’une rencontre bord-plateau pour échanger avec ceux qui ont donné vie au spectacle. « On a voulu développer les rencontres directes entre les artistes et le public, il y en aura systématiquement après les spectacles dédiés aux jeunes ».

Soyez rassurés, le théâtre restera avant tout un lieu d’évasion où vous pourrez oublier les tracas du quotidien, et vous laisser emporter par des artistes de renom (Laurent Voulzy, Louis Bertignac, François Cluzet…) mais aussi émergents (Solann, Waly Dia, Léo Brière…). « Cette année, il y a eu un vrai retour en force du public avec 2 500 abonnés, s’enthousiasme Guilaine Dodane. Ça nous a encouragé à continuer à avoir une programmation éclectique, et qu’il y ait toujours cet équilibre entre propositions incontournables et inattendues, pour avoir à la fois de l’émotion, du rire, de la réflexion, de la poésie, de l’audace… Tout ça, c’est ce qui fait le sel d’une ­programmation ».