Du FN au PS : les soutiens disparates de Richard Bertrand

L’ancien premier adjoint (Modem) au maire (PS) de Poissy, et les Centristes des Yvelines, soutiennent plusieurs candidats UMP aux élections départementales. Mais pas uniquement.

« Il y a des cantons où l’on soutiendra pourquoi pas le Front national (FN), un moment il faut arrêter d‘opposer les camps. Aujourd’hui le FN est présent sur l’échiquier politique, il y a 10 ans on n’aurait peut-être pas fait ce choix », explique Richard Bertrand, pourtant défenseur de l’Europe à la différence du parti nationaliste. Le groupe Centristes des Yvelines, dont il est le fondateur avec Aziz Senni, a décidé de soutenir différentes formations politiques lors des élections départementales, dont le second tour aura lieu ce dimanche.

Le soutien apporté par les Centristes des Yvelines au premier tour sera reporté au second tour. Si les candidats soutenus ne sont alors plus présents, aucun soutien ne sera accordé. « Sur nos 21 soutiens, il y a un PS, des UMP et 5 FN. Le paysage politique a changé aujourd’hui. La constitution française accepte le FN, de quel droit on ne pourrait pas le soutenir ? », estime le furtif adjoint de Frédérik Bernard (PS) à la maire de Poissy.

Estimant avoir été trahi par la politique de l’actuel maire, Karl Olive (UMP), Richard Bertrand soutiendra le binôme FN à Poissy : « Laissons sa chance au produit. » Mais à Mantes-la-Jolie, il donne sa faveur à Pierre Bédier (UMP) : « En France, la double peine n’existe pas. Il a payé pour les conneries qu’il a faites. Au-delà de sa couleur politique, je trouve qu’il fait de bonnes choses à la tête du département. »