Quand les lycéens se mettent en grève

Une classe de terminales du lycée Senghor a fait brièvement grève. S’estimant délaissés par un professeur, ils demandent à travailler plus et mieux, alors que leur baccalauréat approche.

Il est peu commun que des lycéens organisent une grève pour demander plus de travail, c’était pourtant le cas jeudi matin. Ces onze élèves sont en classe de terminale au lycée Léopold Sédar Senghor, leur bac Sciences et technologies du management et de la gestion (STMG) approche, eux s’inquiètent. Leur grief ?

Un professeur absent pendant plus d’un mois à la rentrée, et un remplaçant qui aurait du retard dans l’avancement de leur programme en Sciences des systèmes informatiques de gestion, une matière à fort coefficient pour leur examen final. « Nous avons réellement commencé il y a un mois et demi, et nous avançons très lentement, déplore ainsi Théophile. Sur un programme de 63 notions, nous en avons étudié quatre, et le bac est dans trois mois ! »

Depuis plusieurs semaines, les lycéens et leurs parents protestent contre cette situation. Courriers et rendez-vous n’ont cependant pas abouti. Alors, avec le soutien des adultes, ces terminales ont déployé les banderoles et une pétition, en espérant attirer l’attention sur une situation bloquée. Ce jour-là, ils ont été rapidement reçus par le directeur d’établissement, sans qu’une solution n’émerge.