La modernisation de Serqueux-Gisors crée le trouble

Une enquête publique sera présentée en septembre 2015. Cinq réunions d’informations seront organisées au préalable. La première s’est tenue vendredi.

En ouverture de la réunion d’information organisée par SNCF réseau, le maire de Conflans-Sainte-Honorine, Laurent Brosse (UMP), s’est lui-même montré sceptique sur certains points du projet : « J’ai fait part à SNCF réseau de mes réserves. De fortes réserves même, qui sont liées aux nuisances sonores que créerait ce projet aux riverains de notre territoire. La municipalité sera, quoi qu’il en soit, vigilante quant au respect de votre cadre de vie. »

Des propos préliminaires qui n’on pas facilité la présentation de Sadirith Pheng, directeur de l’opération Serqueux-Gisors. Le transport de marchandises qui s’effectue essentiellement sur la route produit énormément de gaz à effets de serre. « Le Grenelle de l’environnement a décidé de massifier le fret (marchandises transportées par train) et le transport fluvial, pour essayer de diminuer cet impact sur l’environnement », explique Sadirith Pheng.

Le transport ferroviaire de voyageurs et de marchandise reliant Le Havre à Paris emprunte un seul itinéraire aujourd’hui, via Rouen et Mantes-la-Jolie. « Il y a donc beaucoup de monde dessus, on est à 160 trains par jour en région Île-de-France. L’idée est donc de créer un réseau parallèle en passant par Serqueux et Gisors », note le représentant SCNF Réseau.

Cette ligne existe déjà mais nécessite une modernisation afin d’augmenter sa capacité, pour qu’environ 25 trains de fret par jour puissent circuler. Le système de signalisation et d’électrification nécessitera une remise aux normes. Et des travaux « connexes », afin de sécuriser les zones d’habitations, devront également être réalisés. Dans le public, Patrick a questionné les représentants SNCF Réseau sur l’intérêt de ce projet « alors que nous avons déjà un projet de port fluvial (PSMO, Ndlr) et celui de l’A 104. »

Outre les nuisances sonores, sur lesquelles l’entreprise publique a prévu des simulations, un Conflanais s’est demandé si les risques vibratoires seraient « pris en compte » et s’il existait un modèle. « Effectivement pour les vibrations, à la différence du bruit, il n’y a pas de réglementation », a confié le directeur de l’opération, suscitant une vive réaction du public, avant de pouvoir finir son argumentaire.