Les collectivités territoriales prennent part au redressement du déficit public, au même titre que l’État mais dans des proportions moindres : 11 millions d’euros contre 19 millions d’euros, sur 3 ans. Par rapport à 2013, les pertes cumulées pour la commune de Verneuil-sur-Seine s’établiront autour 2,7 millions d’euros, selon l’Association des maires de France (AMF). Malgré l’obligation de gérer cette dette, la ville a opté pour des taux d’imposition inchangés. Depuis 2002, et pour la 13ème année consécutive, la taxe d’habitation (18,98 %) comme la taxe foncière (19,44 %) sera du même niveau pour les Vernoliens. C’est la priorité politique retenue par l’équipe municipale dirigée par Philippe Tautou (UMP).
« Verneuil est une ville défavorisée, une ville pauvre », soutient Pierre Claude Dessaignes, 1er maire-adjoint aux finances, ne considérant pas ici le niveau de revenu ou le foyer des ses administrés, mais « la capacité »
de sa commune à « relever de l’impôt ». Le levier choisi par la commune de Verneuil-sur-Seine pour gérer la baisse de ses subventions est la réduction du volume de ses effectifs, notamment ceux des assistantes maternelles. Les charges de personnel représentent 60 % des dépenses de fonctionnement de la commune. Si la masse salariale reste inchangée par rapport à l’année dernière, le nombre d’équivalent temps plein passera de 234 à 227 en 2015.
Environ 1,3 million d’euros est accordé à Verneuil-sur-Seine cette année au titre de la contribution économique territoriale (ancienne taxe professionnelle, Ndlr). La municipalité s’inquiète quant à la non-reconduite de celle-ci l’an prochain, jugeant son pouvoir d’investissement déjà limité. En 2015, celui-ci représentera environ 9 millions d’euros. Le projet « cœur de ville » en absorbera une part conséquente, d’environ 2,8 millions d’euros. Les autres postes d’investissement seront destinés à la rénovation des groupes scolaires, à la mise en valeur du patrimoine communal et la rénovation des terrains de tennis et de son club-house (500 000 €, Ndlr).