Les enseignants du collège des Plaisances en ont assez des jets de pierre sur leurs véhicules en sortant du parking de l’établissement. Mercredi 15 avril, une de leurs collègues a été victime d’un caillassage vers midi, provoquant des dégâts importants sur une voiture en parfait état. Choquée, l’enseignante s’est vue prescrire quinze jours d’arrêt de travail par son médecin. Alors, ses collègues ont décidé d’exercer leur droit de retrait le lendemain jeudi. Ce matin-là, une assemblée générale, tenue sur le toit-terrasse du collège, a permis de libérer la parole.
« J’en ai dénombré 17 depuis le début de l’année scolaire, déplore des jets de projectiles Jean-Baptiste Margantin, délégué du personnel Snes-FSU, et lui-même victime il y a quelques mois. Le phénomène est connu : c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. » Le personnel du collège, soutenu par les parents d’élèves, demandait des garanties immédiates de sécurité, qui été données par la responsable d’établissement.
Les cours ont donc repris vendredi, après un temps d’échanges et d’explications avec les élèves. Ces derniers devaient cependant passer des épreuves de brevet blanc, jeudi et vendredi : elles ont été décalées. Les enseignants demandaient aussi des garanties pérennes, avec notamment l’organisation d’une table ronde entre l’inspecteur académique, le maire et le sous-préfet, sans résultat jusqu’à présent. Contactée par La Gazette, l’inspection académique des Yvelines n’a pu commenter la situation dans les délais impartis à la publication de cet article.
Mantois : bientôt l’union ?
Depuis le début de l’année, plusieurs établissements du Mantois, souvent des collèges mais pas seulement, ont connu des mouvements de protestation et des « journées mortes », soutenus par les enseignants et par les parents d’élèves. Lors de la campagne des élections départementales, ils avaient d’ailleurs interpellé ensemble la ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem (PS).
Les revendications portent souvent sur différents points, mais dans quasiment toutes les situations, les manifestants mettent en cause la diminution de la dotation globale horaire de l’établissement. Selon nos informations, délégués du personnel et parents d’élèves envisagent aujourd’hui de se rassembler pour porter leurs demandes avec plus de force.