L’école élémentaire des Merisiers souffrirait-elle d’une ventilation déficiente ? L’information a été lâchée par Martina Guillen, élue du groupe Ambition pour Mantes-la-Ville mais aussi directrice de l’école concernée, au dernier conseil municipal. « Les travaux […] suscitent la controverse, avec des entrées d’air réduites et une ventilation inexistante, qui provoquent des difficultés respiratoires chez les enfants », a ainsi indiqué la conseillère municipale d’opposition.
Il semble difficile de contredire ce constat : entrer dans le bâtiment de l’école, c’est respirer un air lourd, peu agréable pour un adulte. Les professeurs croisés confirment immédiatement le problème. Dans une partie du bâtiment, l’air n’est que pesant, dans l’autre, s’y ajoute une chaleur importante. Dans les deux cas, les occupants de ce bâtiment en L blâment la double peau vitrée de l’école rénovée. Celle-ci enferme hermétiquement l’ancienne structure, si ce n’est la présence d’étroits vasistas en bas de chaque étage, et agit comme une serre en plein soleil.
« Nous n’allons pas assumer ni moralement, ni financièrement, les erreurs de cet architecte, a avancé le maire Cyril Nauth (FN) lors du conseil municipal. Le coût qui résulterait des travaux s’élèverait à un demi-million d’euros. » La mairie est donc en train d’assigner le cabinet d’architectes en justice, et ne peut par conséquent engager des travaux tant que le litige n’est pas tranché. « Nous mettrons à disposition des ventilateurs, et des dispositifs pour faire en sorte que vos conditions de travail soient le moins pénibles possibles », a ajouté le maire à l’endroit de son opposante et directrice.
Des expertises ont été lancées par la municipalité afin de mesurer la dangerosité éventuelle de l’air intérieur. Leurs résultats seront connus dans quelques semaines. Contacté par La Gazette, le cabinet d’architecture AAVP, situé dans le onzième arrondissement de Paris, à l’origine de la réhabilitation, n’a pas souhaité commenter la situation.