Le CCIF, association chargée de collecter des faits délictueux commis contre les musulmans en raison de leur religion, avait recensé une hausse de 10,6 % des actes islamophobes en 2014 par rapport à l’année précédente. A la différence du ministère de l’Intérieur, qui ne comptabilise que les agressions physiques ou verbales, le CCIF relève tous les types de discriminations commis par des particuliers ou des institutions, allant du tag à l’incendie criminel.
L’association a enregistré une hausse de 70 % de ces actes, le mois suivant les attentats de janvier dernier par rapport à 2014. À Poissy, des tags et inscriptions à caractère islamophobes ont été observés « presque quotidiennement, dans certains quartiers ciblés de la commune », indique le maire Karl Olive (UMP) dans une lettre adressée au CCIF.
Dans celle-ci, l’édile précise prendre « très au sérieux ces actes graves » et qu’une procédure était déjà mise en place en lien avec la police municipale. « Le service de propreté urbaine est en alerte et assure une veille spécifique à ce sujet dans les secteurs identifiés afin de retirer immédiatement tout message stigmatisant ou haineux. » L’association a tenu « à saluer la réponse exemplaire du maire de Poissy », suite à son signalement, et « de faire tout simplement son travail auprès de tous ses administrés. » Le CCIF a souhaité préciser également que « l’islamophobie n’est pas une opinion mais un délit. »