La salle d’accueil des réfugiés tibétains bientôt démolie

Les 35 réfugiés tibétains quitteront prochainement la salle Eugène Lecorre. La municipalité vient de lancer un marché de démolition et de désamiantage du bâtiment.

La mobilisation solidaire avait été remarquable l’an dernier. Plusieurs associations d’Andrésy (encadré) et de Conflans-Sainte Honorine s’étaient mises en marche pour aider les réfugiés tibétains, installés au début de l’hiver sous le pont de la N 184.

L’association la Pierre blanche recueille depuis plus d’un an déjà une centaine de Tibétains sur sa péniche Je sers, du quai de la République, mais ne pouvait en accueillir davantage. La salle Eugène Lecorre avait alors été ouverte au début de l’année 2015, par la mairie de Conflans-Sainte-Honorine, afin qu’elle soit « à disposition à titre exceptionnel » des ressortissants tibétains « sur une période de transition et non pérenne. »

Cette période semble être arrivée à son terme. La municipalité a décidé de détruire prochainement ce bâtiment. Le marché qu’elle vient de lancer consistera au « retrait de l’amiante, la démolition de l’ensemble du préfabriqué, le tri et l’évacuation des gravats, le repliement des installations, le nettoyage général et la remise en état du terrain. »

La mairie n’a pas souhaité donner « d’information précise » sur ce sujet. Selon Hugues Fresneau, directeur de la Pierre blanche, les réfugiés accueillis dans la salle Eugène Lecorre pourraient être logés dans un ancien hôpital de Trappes d’ici les prochains jours : « La préfecture monte un projet avec la Croix-rouge pour accueillir tout ce petit monde. »

La fondation Truffaut offre un chèque aux Tibétains

« On essaie de faire un peu de culture, de planter des pommes de terre », confie le directeur de la Pierre Blanche, Hugues Fresneau, dont l’association vient de recevoir 2 000 € de la part de la fondation Truffaut. Cette somme offerte aux réfugiés tibétains, recueillis par la Pierre Blanche, est destinée à créer un potager sur les terrains jouxtant les maisons mises à leur disposition à Andrésy. Cela leurs permet de faire quelques activités « pour alimenter de manière marginale la banque alimentaire » de l’association, précise son directeur.