La LDH déménage au PCF

La majorité FN mantevilloise ayant décidé de mettre fin au prêt de locaux pour ses permanences, la Ligue des droits de l’homme les tient désormais au local du parti communiste du Mantois.

Les permanences juridiques de la Ligue des droits de l’homme (LDH) continueront de se tenir dans la commune, malgré la terminaison du prêt de locaux au Centre de vie sociale (CVS) Arche en ciel par la majorité FN. Elles sont désormais hébergées à la maison Mandela, située en bordure du quartier des Merisiers, et propriété de la section du Mantois du parti communiste, avec lequel l’association signait mercredi dernier une convention d’occupation.

« C’est quand même un beau symbole que ça se fasse dans une maison qui s’appelle Mandela, exprime en souriant Bénédicte Bauret, présidente de la section du Mantois de la LDH et conseillère municipale d’opposition, après la tenue de la première permanence à ce nouvel endroit. Dans l’ambiance actuelle, où la LDH, un club de football et les syndicats sont privés de subvention, il était important que la LDH reste à Mantes-la-Ville. »

La LDH occupe toujours son bureau de Maupomet

Dans la salle de Maupomet, un bureau était prêté depuis fort longtemps à la Ligue des droits de l’homme. Dans le courrier lui supprimant l’accès aux locaux dévolus aux permanences, la majorité FN mantevilloise avait indiqué vouloir l’en expulser. Pour l’instant, le bureau est toujours occupé, et les responsables de la LDH indiquent qu’aucune démarche n’a suivi ce premier courrier.

Les permanences de la LDH sont destinées à apporter une assistance juridique et administrative. Depuis quelques années, cette aide concerne majoritairement des étrangers sans papiers, ce dont le maire Cyril Nauth (FN) a notamment argué pour justifier sa décision. « Mais les permanences sont là pour défendre les droits de l’homme en général », indique Stéphane Bernard, membre de l’association et représentant local d’EELV.

Cependant, ni le PCF ni les membres de l’association ne renoncent à obtenir un espace prêté par la municipalité. « Il n’est pas acceptable qu’une mairie exclue des locaux associatifs une association chargée des droits de l’homme », estime ainsi le communiste mantevillois Michel Chastan. En attendant, les personnes souhaitant se faire assister peuvent se rendre au 9 rue de Beaumarché, tous les mercredis de 18 h à 20 h.