Conseil départemental : CGT et FO contre la réorganisation des services sociaux

Tout juste votée, la réorganisation des services sociaux ne passe pas auprès du personnel. Deux organisations syndicales ont appelé à l’action la semaine dernière, ainsi que pour celles à venir.

La nouvelle organisation des services sociaux des Yvelines, votée vendredi 19 juin par l’assemblée des élus du conseil départemental, entre autres pour raisons d’économies, ne passe pas auprès des fonctionnaires concernés. A l’appel de la CGT (syndicat majoritaire, Ndlr) et de FO, ils ont commencé par un débrayage d’une heure dans tous les services le jour du vote, mais le conflit pourrait se durcir : des actions sont déjà prévues les 25 et 30 juin prochains.

Le remaniement des services départementaux concerne, dans un premier temps, l’action sociale. En particulier, environ 70 % des centres du service de Protection maternelle et infantile (PMI) devraient fermer. Ceux-ci, avec 260 agents, assurent le suivi médical des femmes enceintes, et proposent des consultations pour les enfants jusqu’à 6 ans.

Les centres restants, comme plusieurs autres structures d’aide sociale, connaîtront une nouvelle répartition sur le territoire yvelinois. Pour la majorité départementale (LR-UDI), au-delà des économies réalisées, l’objectif est de prendre en compte la création, au premier janvier 2016, de nouvelles intercommunalités de très grande taille, issues de la fusion des structures administratives existantes.

« La répartition sur la carte du département ne donne aucune garantie que le traitement sera égalitaire d’une communauté d’agglomération à une autre, estime Colette Schwendemann, secrétaire de FO au conseil départemental. Nous allons avoir un réseau de PMI et de services très inégal, qu’on soit en secteur rural, au Nord ou dans d’autres endroits. »

En effet, si la nouvelle organisation présentée vendredi inclut le nombre de structures pour chaque secteur, elle n’évoque pas le nombre d’agents qui y opèrera. La syndicaliste s’inquiète également au sujet de l’accompagnement des agents, dont beaucoup vont changer de lieu de travail.

« Les protestations syndicales sont légitimes lors d’une réorganisation. Ils la demandent avant, et la critiquent quand on la met en oeuvre. C’est normal, c’est le jeu », commente de son côté Pierre Bédier (LR, ex-UMP), le président du conseil départemental des Yvelines.

D’après lui, la nouvelle organisation des services du conseil départemental était fortement contrainte financièrement : « Nous avons été plus que toisés par le gouvernement socialiste. Nous devons nous réorganiser pour répondre à la double exigence de proximité de nos services et de respect de nos capacités financières. Les déséquilibres des comptes du Département aujourd’hui seraient les impôts de demain. »