La fusion était annoncée depuis plus d’un an : les établissements publics fonciers des départements franciliens disparaissent au 31 décembre. Seul restera l’Etablissement public foncier d’Île-de-France, géré par le conseil régional. Le conseil départemental des Yvelines a déposé récemment une requête en référé pour suspendre le décret de dissolution des établissements publics fonciers des Hauts-de-Seine, du Val d’Oise et des Yvelines.
Les établissements publics fonciers sont généralement chargés de négocier et d’acheter les terrains, avant leur revente future, en amont des grandes opérations d’aménagement et d’urbanisme. Ils représentent donc un outil très puissant au service de la collectivité ou de l’institution qui en a la responsabilité. Alors, forcément, au conseil général des Yvelines, la décision ne passe pas.
Son président, Pierre Bédier (LR, ex-UMP), a décidé de porter la dissolution de l’Etablissement public foncier des Yvelines (Epfy) devant la justice administrative. « L’Epfy, qui n’est qu’un établissement départemental, a permis de construire presque autant de logements que l’établissement public foncier régional, estime-t-il ainsi. Je crains qu’absorber un organisme qui marche dans un ensemble qui ne marche pas fasse que le tout ne marche pas. C’est donc pour défendre les intérêts des Yvelinois et pour leurs enfants, qui ont besoin qu’on construise dans les Yvelines. »