« Le fonctionnement du quartier n’est aujourd’hui pas optimal : sa restructuration est décisive pour en faire un quartier doté d’une véritable urbanité et un pôle fonctionnel et attractif au service du développement économique et résidentiel du secteur », explique l’Établissement public d’aménagement du Mantois Seine-aval (Epamsa) dans un accord cadre établi avec les villes d’Epône et Mézières-sur-Seine.
L’Epamsa est le maître d’ouvrage de ce projet urbain, dont les travaux ne sont pas encore engagés. « Nous sommes dans une phase d’études opérationnelles. Nous avions déjà fait des études auparavant, nous serons un peu plus dans le détail maintenant », précise l’aménageur public, dont les études en cours devraient se poursuivre jusqu’en 2017.
Outre la volonté de renforcer l’accessibilité de la gare et son quartier, l’enjeu sera de renouveler le secteur en proposant « une densification résidentielle de qualité » pour renforcer l’attractivité des deux communes « tout en préservant leur identité villageoise ».
Concernant les types de logements, « il y aura de tout, affirme l’Epamsa. De l’accession à la propriété et du logement social. Les villes pourront assurer leurs obligations (loi Solidarité et renouvellement urbain, Ndlr) avec ce nouveau quartier. »
« Il faudra compter deux ou trois ans avant de voir les premiers logements, le temps que les promoteurs s’intéressent au projet. L’idée est de voir sortir des logements fin 2019 », soutient l’Epamsa. Environ 250 logements par ville devraient sortir de terre d’ici la fin du projet. « Il y a beaucoup de questions posées mais l’ordre de grandeur est celui-ci », révèle Violette Ficheur, chef de projet de l’opération.
L’un des autres objectifs de l’aménagement du site ferroviaire sera son intégration au Pôle d’échanges multimodal (PEM), dont la maîtrise d’ouvrage est prise en charge par la Communauté d’agglomération de Mantes-en-Yvelines (Camy).
Ce PEM devrait reconfigurer le quartier de la gare afin d’accueillir la nouvelle ligne Éole (prolongement du RER E, Ndlr). Concrètement, le stationnement aux abords de la gare sera revisité, ainsi que les cheminements réservés aux piétons, aux cyclistes et ceux menant à la gare routière.
En articulation avec le PEM, « quelques cellules commerciales » du type tabac-presse, boulangerie-sandwicherie et brasserie sont également envisagées dans l’accord cadre présenté par l’Epamsa.
Si la concertation avec les différents acteurs est inscrite dans l’accord cadre, « les modalités de la consultation ne sont pas encore arrêtées ni définies », prévient la chef de projet.
Élu d’opposition (SE) de Mézières-sur-Seine, Franck Fontaine regrette le manque d’informations transmises par la mairie. « C’est le flou artistique. Un projet d’une telle envergure doit faire l’objet d’une concertation. Le maire communique peu, c’est un choix, mais ça pose problème. Je fais partie de la commission urbanisme et je ne suis au courant de rien. Nous avons juste vu passer une convention avec l’Epamsa. »
PLU : l’enquête publique bientôt ouverte
À partir du 15 septembre, un commissaire-enquêteur s’installera à la mairie d’Epône pour travailler sur le projet de modification du Plan local d’urbanisme (PLU), ordonné par la municipalité le 19 août. Claude Lahitte, ingénieur commercial, a été désigné par le tribunal administratif pour mener cette enquête publique, qui se tiendra jusqu’au 15 octobre inclus.
Le commissaire recevra à l’hôtel de ville le jour de son arrivée comme celui de son départ, de 13 h 30 à 17 h 45, ainsi que le 26 septembre et le 10 octobre, de 8 h 30 à 11 h 45. « Nous travaillons la-dessus avec la ville, l’idée est qu’il soit adapté au projet », affirme Violette Ficheur, chef de projet de l’opération de réaménagement de la gare.