Pas de rentrée sans les contractuels

Alors que le non-remplacement des enseignants fait polémique depuis plusieurs années, le rectorat assure avoir pris les devants lors de cette rentrée en anticipant le recrutement de professeurs contractuels.

« L’école ne doit pas baisser pavillon pour ce qui est de donner l’excellence à tous les élèves, l’école inclusive doit être une école de justice sociale », a avancé le recteur de l’académie de Versailles, Pierre-Yves Duwoye, lors de sa traditionnelle conférence de presse de rentrée. Afin de joindre les actes à la parole en évitant les non-remplacements, l’accent a été mis dès cet été sur le recrutement d’enseignants contractuels.

Dans les collèges et lycées de l’académie, ils sont environ 3 000 contractuels à venir combler les absences, soit 8 % des 35 000 enseignants. Dans les matières où les places au concours n’ont pas été toutes pourvues, comme en mathématiques ou en technologie, ils permettent purement et simplement d’assurer les cours.

« L’objectif n’est pas de précariser [les professeurs contractuels], mais de répondre aux besoins des enfants, surtout dans les quartiers ou zones difficiles », assure le recteur Pierre-Yves Duwoye.
« L’objectif n’est pas de précariser [les professeurs contractuels], mais de répondre aux besoins des enfants, surtout dans les quartiers ou zones difficiles », assure le recteur Pierre-Yves Duwoye.

Cette année, plutôt que de conclure les contrats à la rentrée, une fois les besoins déterminés,
le rectorat et les inspections académiques ont réalisé des estimations préalables. Cela leur a donc permis d’embaucher dès l’été, ce qui doit permettre d’éviter les problèmes rencontrés les années précédentes.

« L’objectif n’est pas de précariser [les professeurs contractuels], mais de répondre aux besoins des enfants, surtout dans les quartiers ou zones difficiles », assure Pierre-Yves Duwoye. Il indique que les établissements situés en Réseau éducation prioritaire (Rep) ou en Rep + seront priorisés. « Les académies au Nord de la Loire sont moins attractives [pour les titulaires] », pointe-t-il également, avec philosophie, de la proportion non négligeable de contractuels dans son académie.

JUZIERS
Maternelle : la classe ne ferme pas

Avant les vacances d’été, la commune avait connu une manifestation d’opposition à la fermeture d’une classe de maternelle à l’école du Parc. Enseignants, parents d’élèves et municipalité étaient unis, ils ont finalement eu gain de cause.

Suite à l’inscription de nouveaux élèves cet été, l’inspection académique des Yvelines a annulé la fermeture envisagée. « C’était important que la classe soit maintenue, pour la qualité de l’éducation pédagogique des enfants », se satisfait aujourd’hui le maire Philippe Ferrand (SE).

LES YVELINES « TERRE D’EXCELLENCE »

L’inspecteur académique Serge Clément souhaite généraliser l’apprentissage des langues étrangères dès le CP.
L’inspecteur académique Serge Clément souhaite généraliser l’apprentissage des langues étrangères dès le CP.

« Les Yvelines sont une terre d’excellence, dont les résultats se disputent le leadership avec les Hauts-de-Seine », se félicite Serge Clément, qui a pris la tête de l’inspection académique des Yvelines au début de l’année. Cette année, le département accueille 1 200 élèves supplémentaires dans les lycées, plus de 1 000 écoliers de plus, tandis que ses collèges perdent 500 inscrits.

L’inspecteur académique se félicite de l’accent mis sur le numérique dans les collèges par le conseil départemental. Des expérimentations sont en effet en cours dans certains établissements, autour d’un environnement numérique de travail couplé à l’utilisation de tablettes tactiles.

L’un de ses objectifs cette année est de renforcer l’apprentissage des langues étrangères dans les écoles. « Il mérite d’être davantage promu, un peu moins de 50 % enseignent des langues vivantes en CP. L’objectif est d’être capables de donner cet enseignement à 100 % dès le CP », espère-t-il.

ACHERES
Le collège sans note s’enracine

Le collège Jean Lurçat expérimentait les classes sans notes depuis la rentrée 2013, consistant en un apprentissage avec des évaluations par compétences, sans notes ni classement. Alors qu’une seule classe par niveau en cinquième et en sixième était jusqu’ici intégrée au dispositif, désormais, tous les élèves de sixième découvriront ce projet d’établissement.

Ce collège sans note met également l’accent sur les projets interdisciplinaires, l’expérience était décrite il y a quelques mois comme un succès par les professeurs qui en étaient à l’origine. Les équipes éducatives, dont l’accord était nécessaire cet été pour élargir son application, ont donc accepté de se jeter dans l’aventure.